Saab: la sauce hollandaise prendra-t-elle enfin?
À pareil moment l’an dernier, GM n’arrivait à s’entendre avec personne afin de remettre les clés de Saab, qu’il abritait dans son antre depuis le début des années 1990. Pendant deux mois, la production des voitures dans la seule et unique usine de Saab (à Trollhättan) avait été mise au neutre et c’était une mort annoncée, après 60 ans, pour la marque automobile aux origines aéronautiques.
Coup de théâtre en février 2010 : le petit constructeur Spyker Cars des Pays-Bas, celui à qui l’on doit la C8 Aileron, est venu sauver la situation in extremis.
Si seulement 3% de tous les proprios…
À 74$ millions de dollars ‘cash’ et 326$ millions en actions, l’acquisition était pratiquement un ‘bargain’. Et on aurait pu croire que le grand patron de Spyker Cars, Victor Muller, n’en voulait qu’aux installations de la suédoise Saab.
Que non : Muller, justement nommé Entrepreneur de l’année en 2010 par Automotive News Europe, voulait réellement redonner vie à la marque.
Il disait vouloir relancer la compagnie, attaquer d’autres marchés (la Russie et la Chine, notamment) et revenir à ces volumes mondiaux annuels (140 000 unités) atteints au début des années 2000.
À mi-chemin de tels volumes, la rentabilité de la ‘nouvelle’ Saab pouvait presque être assurée, disait Muller. «De fait, claironnait-il, si seulement 3% des 4,5 millions de gens qui ont un jour possédé une Saab renouvelaient leur engagement, nous ferions un bon bout de chemin.»
Retour à l’indépendance…
Ce qu’il y a de bon dans le retour de Saab à l’indépendance?