Que la réduction "MINI" épargne le Superleggera Concept!
C’est Reuters qui vient de sortir le scoop: MINI, qui célèbre justement ces jours-ci la production de sa trois millionième unité, considère offrir moins de modèles.
C’est du moins ce qu’a affirmé à l’agence de presse, le responsable MINI (et RollsRoyce, incidemment), Peter Schwarzenbauer.
Pour l’heure, les modèles MINI sont au nombre de sept: Cooper, Cabrio, Coupe, Roadster, Countryman, Clubman et Paceman. C’est sans compter les différentes conjugaisons épicées que sont les variantes “S” et “John Cooper Works”.
Mais selon ce qu’a déclaré M. Schwarzenbauer, MINI est à considérer deux possibilités: accroître la gamme à dix modèles… ou la réduire à cinq.
Et de confier que “de se concentrer sur cinq super-héros” lui paraît plus intéressant.
Pourtant, la multiplication des pains…
Ce qui étonne, dans cette déclaration, c’est qu’elle vient contredire le fait que la renaissance de MINI soit passée avec succès, depuis le nouveau millénaire et sous la houlette de BMW, par la multiplication des pains – pardon, des modèles.
Et ce, envers et contre tous ceux et celles qui se rappellent pourtant les duplications Pontiac et Saturn.
Mais voilà: la MINI Paceman, dernier et 7e modèle à s’être joint à la famille l’an dernier, ne connaît pas le succès espéré. Et on entend par ailleurs entre les branches que les variantes Coupé et Roadster de la MINI Cooper pourraient être discontinuées.
Ma-gni-fi-que
Mais alors, qu’adviendra-t-il du magnifique (et nous pesons nos mots…) prototype MINI Superleggera Vision Concept, débarqué sur la planète automobile au printemps dernier?
Bah, vous dites, un concept, c’est un concept.
Mais cette fois, il y a définitivement plus.
On parle d’abord d’une motorisation électrique, bien qu’aucun détail ne soit donné sur ce qui prendrait place – ou pas – sous le long capot. (Qui aurait cru un jour qu’on accolerait les mots “long” et “capot” pour décrire une MINI?!?)
Certes, l’allure reprend quelques termes chers à MINI, tels ces phares ronds, cette grille hexagonale et ce style rétro, que l’on repousse habilement dans les limites du classicisme.
Et avouons-le: s’il y a bien un constructeur qui peut se permettre d’encore surfer sur la vague du rétro, c’est bien MINI. Le résultat tranche définitivement (et fort agréablement) avec les autres membres de la maisonnée, à commencer par ce pare-brise qui ne s’enroule sur aucun pilier et cet aileron dorsal qui s’extirpe du coffre, comme une nageoire. Belle et discrète touche d’extravagance…
Oh, et avez-vous noté comment ces feux, apposés à un arrière plat et large, s’inspirent du drapeau britannique? L’Union Jack est même repris en sculpture aux portières, dans l’habitacle.
Ledit habitacle remet au goût du jour le traditionnel cadran central (auquel on a cependant pris soin d’ajouter la fonction tactile), mais il innove avec une planche de bord moulée d’une pièce d’aluminium unique, qu’on a par ailleurs laissée en l’état – lire: sans peinture ni fioritures.
Ma-gni-fi-que, disions-nous.
Superleggera: pas juste annonciateur de “super léger”…
Surtout: la désignation “Superleggera” ne fait pas qu’annoncer, en bon français, du “super léger”. Elle met également la table à une éventuelle collaboration (et peut-être même une fabrication?) de Carrozzeria Touring Superleggera.
Imaginez: une icône britannique du passé relancée par un constructeur allemand et exceptionnellement confiée au légendaire savoir-faire des artisans italiens…
Car c’est bien le préparateur, établi à Milan depuis 1926 (avec un hiatus de 1966 à 2006), qui a signé cette proposition sur quatre roues à la teinte “Bleu de Côme”, presque liquide.
On la doit plus précisément à son chef de design, Louis de Fabribeckers (quel nom prédestiné…), un styliste belge aux airs de Robert Redford et du Mentaliste Simon Baker.
Du coup, si cette MINI deux places voyait les chaînes de montagne, elle deviendrait non seulement la plus jolie de toute la famille, mais pourrait également se targuer d’être l’une des plus belles électriques du marché.
Attention, Tesla…
Fini, le temps des compromis…
Si vous suivez de près l’évolution MINI, vous savez que la marque a presque toujours livré à la production les prototypes qu’elle a présentés au fil de la dernière décennie.
C’est donc dire que cette MINI Superleggera pourrait devenir le 8e modèle de la gamme… ou, mieux encore, venir carrément remplacer les MINI Coupé et Roadster dont les jours seraient comptés.
Ça serait là une fort belle idée, que d’ainsi remplacer des modèles aux nombreux compromis – et définitivement trop semblables au reste de la famille pour espérer faire leurs marques.
Et comme vous êtes perspicace, vous avez déjà noté que le volant sport à trois branches est installé du côté gauche de ce prototype de MINI Superleggera Vision Concept; comme quoi le marché britannique ne serait (fort heureusement) pas le seul bénéficiaire…