Pépins automobiles: Venir à bout de l'hiver...
Froid, chaud, neige, verglas... les serrures n'en peuvent plus? Le parfait automobiliste n'aura pas laissé son flacon de dégivreur dans la boîte à gants, à l'intérieur du véhicule. Et il s'en servira pour dégeler tout ça en un tournemain.
Mais vous n'êtes pas parfait? Eh bien, vous en êtes quitte pour le séchoir à cheveux. Et d'en dirigez l'air chaud directement sur la serrure pendant deux ou trois minutes devrait suffire.
Si aucun séchoir à cheveux - ou prise électrique - ne se trouve à proximité, il y a toujours le bon vieux truc du briquet. Utilisez-le pour chauffer la clé, avant de tenter d'insérer cette dernière dans la serrure récalcitrante. Quelques reprises seront sûrement nécessaires et ce faisant, attention de ne pas vous brûler les doigts. Conservez vos gants, pour plus de sûreté.
Surtout, résistez à la tentation de verser de l'eau chaude sur le problème: en quelques secondes, le bâillon de glace se reformera et vous ne serez guère plus avancé.
Un conseil tout simple: essayez de déverrouiller une autre portière. Trop souvent, dans la panique, on oublie de vérifier si les autres serrures sont fonctionnelles... Et question de prévenir plutôt que de guérir, stationnez votre véhicule de façon à ce que le soleil du petit matin lui réchauffe les flancs.
Ça sera toujours ça de gagné...
Portières gelées: encore le séchoir
Contrairement aux serrures, il n'existe pas de petit flacon dégivreur pour déjouer les portières gelées. Et à moins que vous ne souhaitiez assassiner la poignée, mieux vaut ne pas trop tirer sur cette dernière.
Alors, comment faire s'ouvrir une portière prisonnière de la glace? Si vous parvenez à insérer vos doigts entre le cadre du véhicule, essayez de tirer, mais pas trop fort là non plus; vous risqueriez d'endommager le caoutchouc protecteur, ce qui se traduira par de possibles fuites d'eau à l'été.
Si ça ne fonctionne pas, le truc du séchoir à cheveux est de mise comme pour les serrures. Attention cependant aux dangers d'électrocution.
On vient de dire pour les serrures: "Pas d'eau chaude", certes. Mais pour les portières, ça reste un bon truc - à condition de bien assécher la carrosserie par la suite, dedans comme dehors.
Un tuyau pour réduire le risque de gel aux portières: enduisez vos caoutchoucs (aux portières, mais aussi au coffre) d'un lubrifiant conçu spécialement pour eux - vous le trouverez dans les magasins à grandes surfaces. Ça devrait vous épargner pas mal de souci tout au long de la froide saison.
Vitres gelées: Pas touche
Les vitres sont elles aussi gelées? Qu'elles soient à manivelle ou à ouverture électrique, le conseil est le même: pas touche. Sinon, vous pourriez en endommager le mécanisme.
Attendez simplement que votre véhicule soit réchauffé pour les actionner. De toute façon, avez-vous vraiment besoin de les ouvrir, ces vitres? On se les gèle dehors!
Les essuie-glace: à "off"
La prochaine nuit réserve toute une tempête? Lorsque la veille, vous stationnerez votre véhicule, assurez-vous que vos essuie-glace soient à la position fermée (off). Ainsi, lorsque vous repartirez le lendemain, vos balais ne s'activeront pas farouchement (et en vain) contre l'amas de neige qui ensevelit le pare-brise - ce qui risquerait d'en brûler le moteur.
Pendant que vous y êtes, profitez-en pour les relever manuellement en position verticale. Ça fera toujours ça de moins à dégager...
Quand ça ne veut pas démarrer
Qui dit mercure qui chute, dit cacophonie des moteurs que l'on tente de démarrer. Comment faire des miracles avec un moteur trop frileux pour se mettre en branle?
D'abord, brisons un mythe: à moins de rouler un vieux bazou à carburateur, il ne sert à rien de 'pomper' l'accélérateur. Il faut cependant savoir que certains véhicules demandent à ce que leur accélérateur soit enfoncé aux trois-quarts, alors que d'autres préfèrent qu'il soit enfoncé à fond.
Qui veut quoi? C'est dans le manuel du propriétaire que l'on retrouve la réponse.
Aussi, il ne faut pas abuser des tentatives de démarrage, au risque d'endommager les composantes mécaniques. Quelques essais de dix ou quinze secondes chacun et si ça ne fonctionne pas, il faut se résigner à faire appel à un service de dépannage. Ou à sauter dans un taxi. Ou à emprunter les transports en commun.
Après chaque tentative, il est recommandé de faire une pause en relâchant simplement la clé - et non pas en la ramenant en position fermée, ce qui entraînerait alors une autre injection d'essence. Et, à la longue, la 'noyade' du moteur.
Troussez-moi cette trousse
Prendre la route, surtout en hiver, réserve son lot de mauvaises surprises. Pour les contrer, ces mauvaises surprises, il vous faut une trousse d'urgence qui contienne la lampe de poche pour les crevaisons nocturnes, les fusées éclairantes pour la panne, le kit de premiers soins pour le bobo et, surtout, les câbles de survoltage pour la batterie à plat.
Lisez notre descriptif ci-dessous de la parfaite trousse d'urgence automobile - dont la majorité des items devraient pouvoir tenir dans un seul sac, idéalement imperméable. Et que l'on sanglera solidement à l'arrière du véhicule - on ne veut pas que ce qui est censé nous sauver la vie vienne nous assommer lors d'une éventuelle collision, n'est-ce pas?
Dans le banc de neige: attention à la transmission
Lorsque empêtré dans un banc de neige, on croit à tort qu'il faut y aller de mouvements rapides vers l'avant, puis vers l'arrière, puis encore vers l'avant et encore vers l'arrière. C'est faux. Car malheur à la transmission: celle-ci n'aura pas le temps de se remettre de son effort dans un sens que déjà, on la re-sollicitera dans l'autre.
Question d'épargner ce coûteux organe mécanique, il faut au contraire respecter une pause entre chaque manoeuvre, au moins jusqu'à ce que les roues cessent de tourner.
Ne boudez pas la pelle
Idéalement, vous aurez une pelle qui traîne tout l'hiver dans votre coffre d'automobile - servez-vous en. Car aussi bien chaussé que soit votre véhicule, ne pensez même pas le dégager de sa fâcheuse position d'un simple coup d'accélérateur si son poids repose sur un amas de neige - et non sur ses pneus.
Des plaques antidérapantes - ces bonnes vieilles traction aids - sont également un atout... à condition de les installer sous les roues qui propulsent le véhicule. Autrement dit: à l'avant s'il s'agit d'une traction, à l'arrière s'il s'agit d'une propulsion). Veillez aussi à ce que les pics s'agrippent face contre sol - et non aux pneus, qui risquent alors l'éclatement.
Contrôle de traction: si vous ne pouvez le désactiver...
Si tous les véhicules dernier cri sont équipés d'un contrôle de traction, tous ne sont pas munis d'une commande qui en désactive la fonction. Et malheureusement pour ceux-là, l'ordinateur de bord qui détectera de l'intense patinage voudra redistribuer (et/ou réduire) la puissance du moteur, d'une manière très nuisible lorsqu'on s'attaque à une côte enneigée ou à se sortir d'un banc de neige.
La prochaine fois que vous magasinerez un nouveau véhicule, pensez à en choisir un dont la fonction se désactive. Sinon, vous en serez quitte pour sortir la pelle et les traction aids - lire deux paragraphes plus haut.
La caverne d'Ali Baba dans votre boîte à gants
Votre boîte à gants renferme un trésor insoupçonné pour la conduite hivernale: le manuel du propriétaire. Cette bible automobile livre plusieurs trucs (parfois étonnants) spécifiques à votre véhicule, trucs qui vous permettront de passer un hiver sans trop de pépins. Faites vos devoirs... et ça vous sera rendu au moment opportun!
Dans ma trousse, je glisse...
- Lampe de poche (pensez à en vérifier les piles)
- Triangles de sécurité réfléchissants et/ou fusées éclairantes
- Petit extincteur
- Trousse de premiers soins
- Liquide lave-glace
- Balai à neige
- Grattoir
- Pelle
- Plaques antidérapantes
- Sac de matières abrasives
- Dégivreur de serrures
- Antigel pour conduites d’essence
- Câbles de survoltage
- Gants de travail
- Deux ou trois bons outils
- Ruban électrique
- Produit pour enlever la rouille (WD-40)
- Allumettes et chandelle
- Rouleau d'essuie-tout
- Vêtements chauds
- Couverture réfléchissante