Parc auto: Les plaques tectoniques s'entrechoquent
Dennis DesRosiers, ce gourou de la statistique automobile qui étudie le marché canadien depuis plus de deux décennies, note que la proportion des véhicules neufs, versus ceux usagés, est en perte de vitesse.
De fait, les véhicules âgés de moins de cinq ans ne représentent plus que 32,6% des 20 millions de véhicules immatriculés au Canada - cette proportion était de 36% il y a tout juste cinq ans.
"Même en tenant compte des ventes réduites lors des dernières années de récession économique, on remarque que les véhicules les plus récents ne suivent pas le rythme de croissance," dit M. DesRosiers.
À l'opposé, les véhicules âgés de six à dix ans occupent maintenant une proportion de 32,5%, eux qui n'en occupaient que 30% il y a cinq ans. Du coup, cette cohorte se retrouve nez à nez avec celle des véhicules plus récents, avec une reprise directe des points perdus par cette dernière ces cinq dernières années.
Les raisons de ce tremblement de terre? "Les véhicules de six à dix ans sont devenus une alternative intéressante et crédible pour l'automobiliste qui ne veut pas s'embarquer dans le risque financier d'une nouvelle voiture, dit Desrosiers.
Surtout, l'amélioration marquée de la durabilité et de la fiabilité des véhicules, ces deux décennies, permettent d'en faire de meilleures propositions usagées qui peuvent allègrement dépasser la marque des dix ans de service."
Pour le moment, la cohorte des véhicules de dix ans et plus qui circulent sur nos routes se contente du statu quo, constituant le dernier tiers du marché automobile canadien. Mais ça aussi, ça pourrait bientôt changer...