C’est un retour – après 23 ans d’absence
La Nissan Micra n’est pas nouvelle sur notre continent. La sous-compacte a été offerte au marché canadien – et américain – dans les années 1980 (elle a ensuite été remplacée par la Nissan Sentra).
François Blondin, concessionnaire en titre de Belvedere Nissan à Saint-Jérôme, en a même possédé une, alors qu’il étudiait au Georgian College de Barrie: “Je me rappelle que la Nissan Micra passait partout et qu’elle était très économique en carburant, avec sa boîte automatique trois rapports. J’ai eu beau en rouler, des milliers de kilomètres entre les Laurentides et l’Ontario, elle n’était pas tuable.”
Pas un succès, dans les années 1980…
Officiellement, la Nissan Micra a été commercialisée au Canada de l’année-modèle 1984 à l’année-modèle 1991. Dennis DesRosiers, grand manitou de la statistique automobile au pays, rapporte que la sous-compacte a trouvé (très exactement) 41 154 preneurs canadiens.
Pendant cette même décennie, les sous-compactes ont enregistré des ventes de 1,4 million d’unités – c’est dire que la Nissan Micra n’a jamais occupé une très grande part de notre marché (de 1,6 à 4,5%, selon les années).
Trois décennies d’histoire, que cette Nissan Micra
La Nissan Micra – ou la Nissan March, si vous roulez en Asie ou en Amérique latine – a presque l’âge du Christ: elle a mondialement été lancée en 1982. Depuis, elle s’est écoulée en plus de six millions d’exemplaires.
La mouture 2015, qui débarque en sol canadien en avril, est la 4e génération de la sous-compacte qui vient de recevoir une mise à niveau – un facelift, en bon français. Elle vient de participer à un match comparatif australien mettant en lice les Mitsubishi Mirage, Fiat 500 et Volkswagen Up!, match au terme duquel elle est arrivée bonne deuxième.
Une Japonaise… Mexicaine
Vous savez déjà que la Nissan Micra à hayon sera assemblée à l’usine mexicaine d’Aguascalientes de Nissan, là où le sont déjà les Nissan Sentra, Nissan Versa et Nissan Versa Note.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que la Nissan Micra/March est DÉJÀ fabriquée au Mexique et ce, depuis 2011. De là, sa production rejoint une partie des 160 pays qui la distribuent.
Sous les 12 000$?
C’est jeudi prochain, à l’ouverture du salon de l’auto de Toronto (et incidemment, jour de la Saint-Valentin), qu’on connaîtra le prix d’étiquette de la Nissan Micra 2015 “hatchback”. Promis, on vous tient au courant.
D’ici là, gageons un peu. Voyons… la consœur un peu plus grande, la Nissan Versa Note, demande 13 500$. Et la plus proche concurrente, la Mitsubishi Mirage, débute à 12 500$. Cette dernière est cependant fabriquée au Japon, ce qui en fait augmenter les coûts (de production et de transport).
Gageons, donc, que la Nissan Micra, fabriquée au Mexique, demandera autour des 12 000$ – peut-être même des 11 500$. Voilà qui serait 400$ de moins que la berline Nissan Versa, actuellement l’une des moins dispendieuses du marché.
Pour le Canada…
Rares sont les modèles proposés au marché canadien qui ne le sont pas au marché américain: Chevrolet Orlando, Mercedes Classe B, de même qu’à l’époque, Nissan XTrail, Toyota Echo, Smart Fortwo.
C’est que homologuer une voiture pour chez nous, avec tout ce que ça comporte de modifications afin de respecter les standards d’émissions et réussir les tests de collisions, ça coûte cher. Les constructeurs préfèrent partager la facture sur l’ensemble du continent.
Mais cette fois, Nissan prend le risque d’offrir sa petite Micra au Canada même si les États-Unis n’en veulent pas.
… et le Québec en particulier
Ne soyez pas surpris si deux Nissan Micra sur trois vendues au Canada le seront au Québec. Notre marché est le champion nord-américain des sous-compactes – et sans surprise, c’est à Montréal que le constructeur a procédé aux dernières mises au point pour que la Nissan Micra 2015 “nous ressemble”.
Pensez ajout de barres stabilisatrices (pour survivre aux chemins pas toujours carrossables); pneus 15 et 16 pouces (afin de mieux trouver à se chausser pour l’hiver; ailleurs sur la planète, les Nissan Micra s’offrent d’abord sur des 14 pouces); et banquette qui se rabat en configuration 60/40 (ben quoi, il faudra bien pouvoir accommoder sacs et bâtons de hockey…).
On ne risque pas le trois cylindres
De l’autre côté de l’Atlantique, la Nissan Micra s’offre avec un moteur trois cylindres (1,2 litre, avec injection directe s’il vous plaît) qui développe, de concert avec la boîte CVT, un tout petit 80 chevaux. Pour le grand retour de la Nissan Micra au Canada, pas de risque à prendre – et ce même si les trois cylindres se pointent de plus en plus le bout de la culasse sur notre continent (pensez Ford Fiesta et nouvelle MINI Cooper).
La Nissan Micra 2015 garde donc le bon vieux quatre cylindres (1,6 litre) qui équipe déjà la Nissan Versa Note. Et, outre sa boîte manuelle cinq rapports, pas de CVT : elle conserve son optionnelle automatique quatre rapports.
La puissance sera la même que pour la Nissan Versa Note: 109 chevaux et 107 lb-pi, soit d’une dizaine à une vingtaine de chevaux de plus que la concurrence des Chevrolet Spark, (à partir de 11 950$), Fiat 500 (à partir de 13 500$) et Mazda2 (à partir de 14 500$).
Autre partage avec la Nissan Versa Note
La Nissan Micra ne partage pas que son moteur avec la Nissan Versa Note, elle partage également sa plateforme d’assemblage (aussi utilisée pour la Nissan Sentra et, en Europe, la Renault Clio). On parle donc d’une poutre de torsion en guise de suspension arrière et de freins arrière à tambours – de la vieille technologie, mais éprouvée.
Côté dimensions, la Nissan Micra est un tiers de mètre plus courte que la Nissan Versa Note, mais à peine moins large (de 3cm) et presque aussi haute. De fait, avec ses 1527mm de bas en haut, la Nissan Micra offre l’une des cabines les plus hautes et devrait donc pouvoir se targuer de l’un des meilleurs dégagements de la catégorie – mise à part la Chevrolet Spark (1549mm).
Une Nissan Micra Nismo, peut-être?
Trois versions de la Nissan Micra seront proposées au marché canadien: la S, la SV et la SR. La variante haut de gamme n’a pas froid aux yeux, avec sa communication Bluetooth, son régulateur de vitesse et même sa caméra de recul. Semble toutefois qu’il ne faille pas espérer le système de navigation, la clé intelligente, encore moins le Nissan Connect qui lit nos textos.
Depuis un mois, une Nissan March Nismo – lire: de performance – est proposée au marché japonais (bon, d’à peine 114 chevaux, mais c’est quand même 34 de plus que la Nissan Micra de base).
Il ne nous serait donc pas fou de commencer à rêver à une Nissan Micra Nismo – après tout, l’on profite déjà des Ford Fiesta ST et Fiat 500 Abarth…