Mazda vend la flotte de véhicules la plus frugale, dit l'EPA

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lundi, 21 décembre 2015
Pour la 3e année consécutive, c'est Mazda qui, une fois les données ajustées quant aux ventes réelles, a proposé aux Américains (en 2014) la flotte de véhicules la plus économique en carburant.

C’est l’EPA, l’agence américaine pour la protection de l’environnement, qui vient de décréter la chose, par le biais de sa fascinante étude Light-Duty Automotive Technology, Carbon Dioxide Emissions and Fuel Economy Trends. Celle-ci réunit les données de consommation en carburant et d’émissions polluantes depuis 1975 – constituant ainsi la banque de données la plus complète du genre.

D’année en année, il est toujours intéressant de voir où s’en va l’industrie automobile en termes d’économie de carburant, mais aussi de poids, de puissance et de technologies. Et il est rassurant de voir que, des 12 plus importants constructeurs automobiles en affaires chez nos voisins du sud, huit ont produit des véhicules plus frugaux en 2014 qu’en 2013.

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Avec une moyenne de 8L/100km pour ses véhicules vendus en 2014 en sol américain, non seulement Mazda se classe au sommet du palmarès des constructeurs les plus «verts», mais enregistre la seconde plus importante amélioration annuelle (5%), après les 8% de BMW (au 6e rang, avec 8,9L/100km).

En grande partie grâce à sa philosophie SkyActiv, le constructeur d’Hiroshima peut, pour la troisième année d’affilée, se targuer d’avoir vendu aux Américains la flotte de véhicules la plus frugale en essence – et, donc, la moins polluante.

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Celui qui n’offre toujours pas de technologie hybride, rechargeable ou électrique parvient quand même à s’installer en tête de liste, devant Subaru (au 2e rang avec 8,5L/100km), Hyundai et Honda (aux 3e et 4e rangs avec 8,6L/100km) et Nissan (au 5e rang, avec 8,7L/100km).

Toyota, qui s’affichait bon premier il y a cinq ans, ne s’inscrit plus qu’au 8e rang (avec 9,2L/100km) – malgré ses moult hybrides, notez bien.

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Le cancre de la classe? Pour la 3e année consécutive, c’est Fiat-Chrysler qui prend le 12e et dernier rang, avec une moyenne 11,3L/100km.

On pourrait faire valoir que le constructeur italo-américain paie la note en raison de la popularité de ses camionnettes, mais ça serait oublier le fait que les deux autres flottes les plus gourmandes, celles de GM et de Ford, s’en tirent quand même toutes deux avec du 10,3L/100km.

Soulignons qu’au lieu de se fier aux cotes gouvernementales officielles, le rapport annuel de l’EPA analyse les consommations et les émissions en conditions réelles (soit de 20% à 25% plus élevées que celles obtenues en laboratoire). Qui plus est, l’étude ajuste les données selon le nombre de modèles et de variantes produites et/ou vendues aux particuliers.

Notez que Volkswagen a été exclu du palmarès à la suite du scandale TDI qui a éclaté en septembre dernier. Si le constructeur spécialiste (!) de la motorisation diesel n’avait pas été retranché du palmarès 2014, il se serait installé au 7e rang, avec une moyenne de 9L/100km.

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Le rapport de l’EPA met en lumières d’autres faits intéressants:

  • La moyenne de consommation de tous les véhicules vendus en sol américain en 2014 est, à 9,7L/100km, inchangée versus 2013. Il s’agit (toujours) de la meilleure moyenne jamais enregistrée en quatre décennies d’analyse;
  • En 2014, les véhicules vendus aux États-Unis affichaient une puissance moyenne de 230 chevaux, soit une augmentation de 4 chevaux versus 2013. L’année 2011 avait affiché la même puissance – et c’était un record;
  • Les moteurs à injection directe ont vu leur popularité quintupler versus il y a cinq ans, représentant 46% des ventes automobiles en 2014;
  • Trois fois plus d’utilitaires qu’en 2010 réussissent désormais à consommer sous les 9,5L/100km et presque sept fois plus de voitures (surtout des hybrides et des rechargeables) réussissent aujourd’hui à avaler moins de 5,9L/100km.

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L’EPA s’est également penchée sur les modèles 2015, se demandant si l’ensemble des véhicules d’un constructeur pouvait respecter, voire devancer les futures cibles d’émissions 2018-2015.

La bonne nouvelle? Le quart de nos véhicules respectent actuellement les normes de 2018 – ou le ferait, moyennant des améliorations aux systèmes de climatisation (là où, dit l’agence américaine, les progrès sont non seulement les plus importants, mais aussi les moins coûteux.)

La moins bonne nouvelle? Seulement 3% de nos véhicules respectent – ou pourront respecter les normes de 2025. Et pour l’heure, ces véhicules ne sont qu’hybrides, rechargeables ou électriques.

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