Le Land Rover Defender (et ses ancêtres, les Land Rover Serie I-II-III) n’a pas connu une très longue carrière en Amérique du Nord.

Mais bien qu’il n’y ait été vendu que dans les années 1960, puis dans les années 1990, le véhicule quatre roues motrices y est vu comme une véritable légende.

Comme partout ailleurs sur la planète, d’ailleurs.

Pour faire du “cash”

Tout a commencé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que la Britannique Rover cherchait à se refaire.

Et pour ce, quoi de mieux qu’un véhicule à vocation agricole ou industrielle, comme pour ce Jeep Willys qui semblait si bien fonctionner chez les Américains?

L’année 1948 voit donc apparaître le Land Rover Serie I qui, en théorie, ne devait être assemblé que deux ou trois ans – le temps de faire un peu de “cash” et de relancer la compagnie.

Le “deux ou trois ans” aura finalement duré plus de six siècles, avec les Land Rover Serie II, Land Rover Serie III, le Land Rover Defender apparu en 1990…

Pas de 70e anniversaire pour le Defender

Mais… le Land Rover Defender ne verra pas son 70e anniversaire.

Son constructeur (aujourd’hui aux mains de l’indienne Tata) a annoncé il y a quelques jours qu’il n’en produira plus à son usine Solihull, en banlieue de Birmingham.

Fini. Stop. Kaput. Et ce, dès la fin de 2015.

Pourquoi “tuer” cette icône automobile, l’une des plus anciennes de l’histoire et qui a traversé les âges avec si peu de modifications?

Pourquoi mettre fin à la longue lignée de celui qui représente l’un des derniers bastions du vrai quatre roues motrices – au nez et à la barbe des baroudeurs de grands boulevards que sont devenus les utilitaires d’aujourd’hui?

La réponse est simple: des règles de plus en plus sévères en sécurité (notamment pour les piétons) et en émissions polluantes forcent cette disparition.

Mais alors, qu’adviendra-t-il des prototypes Land Rover DC100 et Land Rover DC100 Sport (de même que leur version indienne Land Rover Defender Concept 100) vus dans les grands salons automobiles internationaux en 2011 et en 2012?

Évidemment, le constructeur ne dit rien. Jetons quand même un oeil sur ce qui aurait pu être.

Ou, pour les plus optimistes, sur ce qui sera peut-être un jour.

Remplacera? Remplacera pas?

Si… si jamais le Land Rover Defender reprenait du service (et même alors, ça ne serait pas avant 2019, estiment les analystes), l’utilitaire compact pourrait tirer son inspiration des prototypes Land Rover DC100 et Land Rover DC100 Sport.

Peut-être pas tant dans le style, que d’aucuns ont considéré trop “joujou” pour faire sérieux. Et mettons-nous tout de suite d’accord: la version camionnette décapotable a bien peu de chances de voir les chaînes de montage.

Non, l’inspiration serait plutôt du côté des dimensions, plus courtes que l’actuel Land Rover Range Rover Evoque.

D’ailleurs, le chiffre “100” fait référence à la longueur de l’empattement des prototypes (100 pouces, soit 2540mm), ce qui annonce un bon 12cm de moins que pour l’Evoque.

SVP, conservez les gizmos!

Au-delà du style, est-ce que certains gizmos mis en scène par ces prototypes pourraient être amenés en production?

Defender ou pas, on aimerait bien voir la commercialisation de…

  • L’instrumentation qui se désengage de la console, afin de se transformer en un GPS portatif;
  • Les caméras à haute définition qui enregistrent le terrain droit devant, pour que la Réponse Terrain s’adapte automatiquement aux parcours sablonneux, rocheux ou boueux;
  • L’habitacle conçu de matériaux non seulement recyclables, mais aussi anti-bactériens, hydrofuges et résistants aux rayons du soleil;
  • La bande de charge par induction qui permette de redonner vie, même en route, à nos essentiels cellulaires et ordinateurs portables;
  • L’aide à l’immersion (!), avec son sonar mesurant la profondeur des cours d’eau que l’on souhaite franchir;
  • Notre préféré? Les pneus “Clous sur demande”. Ceux-ci intègrent une seconde chambre à air qui, lorsque gonflée sur la simple activation d’une commande électro-mécanique, fait jaillir des clous de la semelle.

Parfait pour braver en un tournemain autant la neige que la glace…