La Volt au coeur du débat politique américain
Mais la politique américaine en a décidé autrement. Du coup, la voiture branchée est devenue le "punching bag" des Républicains.
Le candidat Mitt Romney a dit de l'hybride à propulsion électricité-essence qu'il s'agissait "d'une idée qui n'est pas encore de son temps". Son rival Newt Gingrich a dit regretter que la voiture n'offre pas l'espace requis pour y installer... un support d'armes à feu.
Dire que la Chevrolet Volt n'a pas eu une carrière "comme un long fleuve tranquille" depuis son arrivée sur le marché est un euphémisme.
D'abord, moins des trois quarts des 10 000 unités que le constructeur souhaitait écouler en 2011 ont trouvé preneurs. Est-ce parce que la voiture, de taille intermédiaire, affiche un prix d'étiquette relativement élevé - 32 000$, une fois appliqués les rabais environnementaux des différents gouvernements?
À l'automne, autre tuile: après des tests de collision gouvernementaux, une Volt a vu ses batteries prendre en feu... trois semaines plus tard, alors qu'elle avait été laissée seule, à elle-même. Les autorités fédérales ont rapidement investigué, pour ensuite décréter que la Volt n'était pas moins sécuritaire qu'une autre voiture à essence. GM a quand même apporté quelques correctifs.
Mais le mal était fait: depuis le début de l'année, moins de 2000 Volt ont été cédées. On est loin des objectifs de 45 000 unités pour l'année et c'est pourquoi GM vient d'en suspendre la production pour cinq semaines, à son usine de Détroit-Hamtramck au Michigan.
Entre deux chaises diplomatiques