Les systèmes de stabilité ont fait leur percée au milieu des années 1990, d’abord chez les véhicules de luxe.
Au tournant du nouveau millénaire, et peut-être en raison du scandale de l’éclatement des pneus Firestone, Ford a été l’un des premiers à équiper ses utilitaires d’un système de stabilité pour en réduire les risques de retournements (les rollovers).
Aujourd’hui communément appelé “ESC” (pour electronic stability control), le dispositif est si prisé par les bonzes de la sécurité, qu’il est devenu obligatoire en 2012 dans tous les nouveaux véhicules nord-américains.
Ford a voulu aller un peu plus loin:
Sa Ford Focus 2015, du moins celle qui sera offerte en Europe (ça reste encore à voir pour notre continent, dit la porte-parole canadienne du constructeur), sera dotée d’un système de stabilité amélioré, soit le ESC transitionnel – ou le Enhanced Transitional Stability control.
De quossé?
Mieux vaut prévenir…
L’ESC, vous le savez, est l’extension logique des freins anti-blocage (ABS) et de l’anti-déparage.
Alors que l’ABS seconde le freinage en ligne droite et que le traction control, en bon français, facilite les accélérations, l’ESC cherche plutôt à réduire le dérapage lors de manœuvres en courbes ou de changements de voie.
Pour ce faire, des capteurs monitorent la vitesse des roues, la direction du volant et la direction réelle du véhicule.
La trajectoire du véhicule ne correspond pas à la direction donnée au volant? Le dispositif tente de rétablir le sous-virage en commandant le freinage de la roue arrière intérieure ou, à l’opposé, il freine la roue avant extérieure afin de réduire le survirage.
Il a été dit, ces dernières années, que le système réduit jusqu’à 30% certains types de collisions (les pertes de contrôle, notamment).
Même que les experts considèrent la technologie comme aussi marquante, pour la sécurité automobile, que la ceinture de sécurité et les freins ABS.
Quand même.
Et le fun, dans tout ça?
Mais voilà: Ford s’est dit qu’il valait encore mieux prévenir que guérir. D’où son nouvel ESC transitionnel, qui réagira plus tôt afin non pas de réduire, mais bien d’empêcher un dérapage.
Autrement dit, la Ford Focus aura droit à une sorte de Big Brother interne (un autre…) qui prédira quand la situation (peut) tourner au vinaigre.
Dit comme ça, ça semble vouloir dire que le “fun est parti”… Mais que l’on se rassure: l’ingénieur en charge de la dynamique des véhicules Ford en Europe, Norbert Kessing, est un as de la conduite sur piste.
Il est par ailleurs l’un de ceux qui a passé le plus de temps, ces dernières années, à peaufiner le comportement de la Ford Focus au circuit d’essai belge du constructeur.
Si l’on se fie à ce qui a été réalisé pour la Ford Focus ST, pensez-vous qu’on sera déçu du nouveau gizmo de la Ford Focus 2015?