Ingénieurs en herbe: l'Académie Infiniti et F1 Renault vous veulent!

Nouvelles
samedi, 11 juin 2016
Alors que les activités du Grand Prix font rage dans les rues montréalaises, une centaine d'étudiants en ingénierie réunis dans un amphithéâtre de McGill écoutent religieusement sur leur rêve de demain: travailler pour la F1.

Leur rêve, s’ils sont le choisi pour qu’il devienne réalité, prendra la forme d’un six mois de labeur ultra-secret au sein d’une équipe de F1, puis d’un autre six mois au centre de recherche et de développement d’un constructeur automobile partenaire. Et ce, dès le mois d’octobre prochain.

Cet internat est rendu possible, pour la première fois de l’histoire tant automobile que de la course, grâce à l’Académie Infiniti. C’est donc au coeur de l’équipe Renault F1 que l’expérience de toute une vie est offerte, puis dans les ateliers londoniens d’Infiniti.

But de l’opération pour la compagnie franco-japonaise – au-delà de faire rêver les ingénieurs en herbe? Pour la division de luxe de Nissan, en alliance avec Renault, c’est de rappeler aux fans des allemandes BMW, Mercedes-Benz et Audi qu’elle existe, elle aussi – et ce depuis 25 ans.

HeapMedia375587

Pour Renault, c’est de repêcher les premiers choix à même le bassin des futurs meilleurs éléments du monde. «On veut les meilleurs pilotes en F1? C’est la même chose avec les ingénieurs. Et on veut ceux qui seront les meilleurs non pas juste cette année, mais pour les dix prochaines années,» a dit Frédéric Vasseur, devant un auditoire montréalais des plus attentifs.

Qui est Frédéric Vasseur? Il est le Français qui, à la tête de l’écurie ART (GP2, GP3 et DTM), a notamment «découvert» les Lewis Hamilton, Nico Rosberg et Sebastian Vettel de ce monde. Il a été choisi l’an dernier pour diriger la renaissance de la Renault Sport Formula One Team.

HeapMedia375577

Mais revenons à l’Académie Infiniti pour dire que le programme en est déjà à sa 3e année (étonnement, il n’a pas encore été copié par la concurrence). Et que d’ici la fin des mises en candidatures, à la fin du mois de juin, les organisateurs espèrent avoir recueilli 5000 curriculum vitae pour l’édition 2016.

Déjà, ils en ont reçu 3000.

En cette 3e année de concours, le Canada est – enfin – avantagé. Peut-être faut-il chercher l’explication de ce nouveau privilège dans le fait que le pays à la Feuille d’érable constitue, en termes de ventes automobiles, le 3e marché en importance d’Infiniti…

N’en demeure pas moins que le Canada a été à l’origine d’un nombre impressionnant de candidatures aux deux premières éditions, mais sans jamais avoir eu l’honneur d’un représentant qui s’y illustre.

Les choses changent cette année, avec un laissez-passer automatique: cette fois, la sélection inclura nécessairement un gagnant canadien – et six autres aspirants originaires (respectivement) des États-Unis, du Mexique, de l’Europe, des Émirats, de la Chine et de l’Asie Pacifique.

HeapMedia375580

La première édition de l’Académie Infiniti a trié sur le volet trois étudiants ingénieurs, soit deux Américains et un Européen. L’année suivante, la sélection s’est élargie à cinq «chanceux»: un Américain, un Russe, un Chinois, un Saoudien et un Européen, Daniel Sanham.

Ce dernier, âgé d’à peine un quart de siècle mais déjà rempli d’une expertise à faire pâlir de jalousie à peu près tous ceux qui rêvent d’un moteur, était justement de passage jeudi à l’Université McGill, avec l’Académie Infiniti.

Il y était afin d’encourager la jeunesse à aller au bout de ses aspirations – et à poser sa candidature, d’autant que la finale régionale aura lieu le 28 juillet prochain… à Montréal.

HeapMedia375591

Devant un parterre rempli par une centaine d’étudiants, la majorité des jeunes hommes mais aussi quelques femmes, dont une à la tignasse rose qui détonnait agréablement dans cet univers presque bi-centenaire, il a partagé pendant de longues minutes son aventure – sa passion, devrions-nous dire, ses mains gesticulant autant que ses yeux pétillaient.

Est-ce qu’il a réussi à convaincre la foule montréalaise? Un court sondage-maison mené en fin de conférence nous a fait découvrir avec stupeur qu’un spectateur sur deux… ne prévoyait pas accepter l’invitation.

Aux autres qui accepteront le défi, celui qui pourrait bien être un jour leur patron a présenté une diapositive résumant ses «conseils de sage» (Words of Wisdom). Peut-être que l’un des étudiants qui ont retenu ces conseils, jeudi soir dernier dans l’amphithéâtre de McGill, sera-t-il choisi pour militer pendant une année dans l’antre Infiniti-Renault-F1, tous frais payés…

HeapMedia375586

Copyright © 2015 Nadine Filion. Tous droits r�serv�s.