Multimatic, une compagnie privée établie à Markham au nord de Toronto, n’est pas une petite boîte née de la dernière pluie. Depuis trois décennies maintenant, elle est un joueur mondial important dans la fabrication de pièces automobiles, avec une douzaine d’installations en Amérique, en Europe et en Chine. En 2011, la bible Automotive News l’a inscrite au 81e rang des 100 fournisseurs les plus importants de l’Amérique du Nord.

De toutes les pièces qu’elle fabrique, Multimatic est surtout reconnue pour sa suspension «DSSV» (Dynamic Suspensions Spool Valve), avec lesquelles les monoplaces Red Bull ont remporté quatre championnats de Formule Un d’affilée (2010 à 2013).

Cette suspension DSSV a également été choisie par GM pour sa Chevrolet Camaro Z/28. Du coup, le bolide américain devenait la première voiture de production à proposer pareils amortisseurs.

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Mine de rien, Mutimatic est celle qui a conçu et fabriqué le châssis de fibre de carbone, ainsi que les éléments de suspension de l’Aston Martin One-77. Lancés au début de l’actuelle décennie avec un V12 (7,3L) de 750 chevaux, les 77 (!) exemplaires du bolide britannique demandaient chacun plus de 1,5$ millions.

L’activité financière et principale de Multimatic est certes de concevoir et de fabriquer des pièces automobiles. Mais voilà qui n’a pas empêché la création, il y a 22 ans de ça, d’une division de course: Multimatic Motorsports. Ses participations vont de la Coupe Motorola à la Grand-Am Cup, en passant par le KONI Sports Car Challenge et la série Rolex.

La relation d’affaires entre Ford et Multimatic dure depuis 30 ans. La compagnie ontarienne a entre autres vu à la destinée de bolides sports comme la Ford Mustang Boss 302R pour le Continental Tire Sportscar Challenge. L’entreprise a par ailleurs supervisé l’homologation, pour le marché canadien, de la précédente Ford GT (2005-2006).

Si Ford a choisi Multimatic pour lui construire sa Ford GT 2017, c’est parce que la compagnie ontarienne possède une solide (et rare) expertise avec la fibre de carbone. Mais peut-être y a-t-il aussi un désir (avoué ou pas) de la part du constructeur américain de renouer avec les 24h du Mans, avec la nouvelle génération de Ford GT? Après tout, Multimatic Motorsports a été la seule écurie canadienne à remporter la course d’endurance européenne. C’était en l’an 2000 avec sa Lola B2k 40, dans la catégorie LMP675.

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Multimatic n’en est pas à ses premières armes, côté voitures exotiques de performance. Il y a quatre ans, presque jour pour jour, l’entreprise extirpait de ses ateliers la De Macross GT1 de 800 chevaux, pour le compte d’un riche Sud-Coréen.

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