Fiat 124 Spider et Mazda MX-5: saurez-vous faire la différence?
C’est le jeu du «Trouvez les différences». Et si vous faites le tour de notre galerie-photos, eh bien des différences entre la Fiat 124 Spider 2017, prévue nous arriver l’été prochain, et la nouvelle génération de Mazda MX-5 Miata, vous n’en noterez guère dans l’habitacle.
Car mis à part l’écusson Fiat juxtaposé au centre du volant et peut-être un ou deux surjets ici et là, tout le reste a été retenu de la Mazda MX-5 Miata.
Ça va du mince écran s’extirpant du sommet de la planche de bord au poste de commande rotative entre les deux sièges, en passant par le frein à main (positionné là où on l’aime), les trois grosses manettes de climatisation, l’instrumentation simple à l’allure sportive…
… imaginez: même les leviers de vitesses sont identiques, tout comme le sont les dimensions intérieures, au millimètre près s’il vous plaît.
C’est logique: les deux roadsters partagent leur plateforme d’assemblage – à propulsion, il va sans dire.
Cela dit, il est de bonne guerre de laisser presque intouchée la cabine Mazda, puisque les habitacles du constructeur japonais sont parmi les plus intéressants de l’heure, autant pour leur conception visuelle, leur ergonomique, que pour une qualité de matériaux qui évoque des modèles beaucoup plus luxueux.
Mais alors, il devient difficile d’évoquer l’héritage italien de la Fiat 124 Spider, quand tout est repris d’un autre célèbre roadster japonais dont la production, ininterrompue (elle…) depuis un quart de siècle, vient d’accoucher d’une 4e génération (photo ci-dessous).
Là où l’hérédité d’avec la petite décapotable italienne d’antan devrait surtout transpirer, c’est au niveau du design extérieur. Mais cette fois, le jeu du «Trouvez les différences » vous en fera (trop) voir de toutes les couleurs.
Vous aurez beau triturer les photos (en galerie) que nous avons prises au dernier salon de Los Angeles 2015…
… et celles, immortalisées il y a demi-siècle, après le lancement historique en 1966 au salon de Turin, de la toute première Fiat 124 Spider, mais rien n’y fait: les similitudes d’avec le modèle d’époque ne se montrent pas.
(L’explication réside peut-être dans le fait qu’au départ, l’itération italienne de la décapotable Mazda devait plutôt se retrouver chez Alfa Romeo…)
Toujours est-il que lorsque, sous les feux de la rampe californienne, l’on admire la Fiat 124 Spider de chair et d’acier, l’on se remémore davantage les roadsters… allemands. Des années 1990, qui plus est.
Est-ce en raison de ces stries sur le capot italien qui n’ont cessé de nous rappeler une certaine Chrysler Crossfire? (Vous savez, ce duplicata américain de la Mercedes-Benz SLK, du temps du – très court – mariage entre le constructeur de Auburn Hills et celui de Stuttgart?)
De fait, l’itération Fiat 2017 est, à notre avis, moins réussie que ne l’est celle du roadster 2016 de Mazda.
Alors que cette dernière arbore des lignes nettes et plus sportives, rehaussée devant de phares mystérieux et d’une calandre mieux balancée…
… la Fiat étire ses porte-à-faux d’une quinzaine de centimètres (au total), pour une allure beaucoup trop «Touring».
Peut-être qu’on aurait dû recourir, comme autrefois, à un certain studio Pininfarina pour obtenir la personnalité méditerranéenne qui, décidément, manque ici à l’appel.
Sinon, la vraie distinction entre les deux coupés sport qui se découvrent (manuellement, mais très simplement et sans même que le conducteur ne doive quitter son siège), elle se trouve sous le capot.
Alors que la 4e génération de Mazda MX-5 Miata fait appel à un moteur quatre cylindres (2,0 litres) à aspiration naturelle, produisant 155 chevaux et 148 lb-pi de couple…
… la Fiat 124 Spider 2017 mise plutôt sur le quatre cylindres (1,4 litre) MultiAir (lire: turbo) que l’on encense chez la Fiat 500 Abarth, pour 160 chevaux et 184 lb-pi.
On ne découvrira pas de quoi il en retourne sur la route avant plusieurs mois, mais deux éléments devraient favoriser la Fiat 124 Spider – tous deux en lien avec la turbocompression.
Primo, cet apport forcé d’air au moteur accordera un bon 25% plus de couple sous le pied droit du conducteur de Fiat que sous celui du conducteur de Mazda.. Et deuxio, ce «torque» se fera sentir deux fois plus vite (2500 tr/min contre 4600 tr/min).
Par contre, si l’on tient compte du poids, le roadster italien est perdant – avec plus ou moins 45 kg de plus s’inscrivant à la balance.
Au-delà de ces divergences, la fiche technique des deux sportives cabrio se fait identique: boîte manuelle à six vitesses, boîte optionnelle automatique à six rapports, roues de 16 ou de 17 pouces, freins de mêmes dimensions (quoi que la MX-5, mais pas la 124 Spider, peut s’équiper de ceux fournis par Brembo)…
… alouette.
Vous nous laisserez savoir si, au jeu des différences entre la Fiat et la Mazda, vous êtes plus heureux que nous…
SAVIEZ-VOUS QUE…
… la Fiat 124 Spider, lancée à Turin en 1966, n’est débarquée en sol américain que deux ans plus tard. Elle demandait alors 3265$US. Au terme de sa production presque inchangée jusqu’en 1985, 200 000 unités (de la Fiat 124 Spider, puis de la Fiat 2000 Spider) ont été fabriquées.
Les 4/5 d’entre elles ont trouvé preneurs en Amérique du Nord et ce, même si elle ne nous était plus distribuée à partir de 1982, Fiat ayant tiré la plogue de ses opérations sur notre continent…