Bon, pour dire les vraies affaires, c’est Opel, la division allemande de GM, qui tente de développer cette technologie de phares intelligents et ce, depuis deux ans maintenant.
Ladite technologie est basée sur un système de caméras qui « lit » le visage du conducteur à raison de 50 fois par seconde. Le module de contrôle interprète que le regard se porte à gauche? Les phares de route (les hautes, en bon français) se mobilisent pour éclairer dans cette direction.
Les yeux se tournent maintenant vers la droite? Les faisceaux font de même – tout comme ils peuvent s’élever ou s’abaisser, au gré du balayage visuel commis derrière le volant. Toujours, les feux de croisement (phares de jour) éclairent droit devant, qu’importe la direction que reluque le conducteur.
Apparemment, le dispositif développé par Opel est suffisamment au point pour ne pas exiger de calibration et, donc, serait fonctionnel pour toutes les tailles de conducteur.
Oui mais, dites-vous: qu’arrive-t-il si l’automobiliste promène continuellement son regard de droite à gauche, d’un rétroviseur à l’autre, de la route à l’écran de navigation, de son passager avant à celui installé sur la banquette?
Justement, c’est la grande difficulté avec laquelle l’équipe de concepteurs a dû composer. Afin de prévenir que les phares se mettent à danser le rock’n roll, elle a donc mis au point un algorithme qui accorde un nécessaire moment de délai dans le traçage de mouvement.
Vite comme ça, le système peut sembler intéressant – du moins, pour celui qui conduit et qui, d’un simple détournement du regard, pourra faire s’illuminer des environs qui, autrement, seraient demeurés dans l’obscurité.
Reste qu’on peut se poser la question: comment réagiront les autres conducteurs qui croiseront un véhicule dont les phares valseront de gauche à droite, et de bas en haut?
Voilà un point qui devra être pris en compte, si GM commercialise pareils phares intelligents.