Datsun renaît
Datsun a vu le jour au Japon en 1931 et à peine deux ans plus tard, Nissan en prenait le contrôle. Les Datsun ont attendu jusqu’en 1958 pour poser leurs pneumatiques sur le continent nord-américain et les plus vieux d’entre nous (!) se souviendront de la Datsun 240Z– l’ancêtre de la Nissan Z d’aujourd’hui.
Après 50 ans d’existence, la marque Datsun a officiellement disparu de la carte mondiale au début des années 1980, moment où le constructeur décidait de préciser sa stratégie globale en n’utilisant que l’appellation Nissan.
Et voilà que 30 ans plus tard, la compagnie fait renaître celle qui, dit-elle, a eu un jour pour synonymes fiabilité, robustesse et prix abordables. « Nous y ajouterons la modernité et la qualité, » a dit M. Ghosn.
Mais… les Datsun ne reviendront pas sur nos cieux américains. Elles sont plutôt destinées aux pays émergents et plus précisément aux acheteurs, là-bas, de première automobile. L’Inde, l’Indonésie et la Russie seront d’abord ciblés et ce, dès 2014. Objectif visé : que jusqu’à la moitié des ventes de Nissan dans ces marchés soient des Datsun.
À la portée des bourses « émergentes »
Le mot d’ordre pour ces nouveaux modèles Datsun sera le « sur mesure », afin de répondre aux besoins particuliers et locaux. Lire : des produits qui seront dénudés par rapport aux nôtres, afin d’être à la portée des bourses « émergentes ».
Leurs prix d’étiquette ne devraient donc pas dépasser l’équivalent de 8000$US. Rappelons qu’en Inde, la Tata Nano débute à 100 000 roupies (2000$US) et que la seconde voiture la moins coûteuse là-bas est une Suzuki Maruti (à partir de 400 000 roupies).
Du coup, pas question de faire de Datsun une division globale qui soit distribuée en Amérique, en Europe, ni même au Japon : « Nous ne voulons pas d’un produit qui doive répondre à tous les besoins, » a expliqué M. Ghosn.
Volkswagen entend adopter la même stratégie avec une division qui n’a pas encore été nommée, mais au contraire, Toyota dit ne pas vouloir dénaturer sa réputation de fiabilité en proposant des véhicules « petit budget ».
« Nous ne sacrifierons pas la qualité simplement pour atteindre une gamme de prix déterminés, » a confié le président Akio Toyota à la publication américaine Automotive News.