Ne partez pas en peur: aucune rumeur de ce genre n’a (encore…) filtré entre les branches automobiles.

Mais peut-être que si, tous ensemble, on s’activait à démontrer notre intérêt envers le prototype de Chevrolet Miray, GM se décidera à le faire s’acheminer jusqu’au Palais des congrès montréalais, en janvier prochain.

À temps pour le premier Salon automobile canadien de 2014.

C’est qu’il faudrait bien voir de visu ce prototype dévoilé en grande primeur mondiale en 2011 au Salon… non pas de Détroit; ni de Francfort: plutôt de Séoul, en Corée du Sud.

Vous êtes surpris?

C’est pourtant logique: après évidemment Hyundai et Kia, les deux principaux constructeurs coréens, c’est Chevrolet qui vend le plus de véhicules là-bas.

Le constructeur américain y a même établi un studio de design avancé, où une équipe de stylistes a concocté, il y a deux ans, le prototype de Chevrolet Miray qui nous intéresse (encore) aujourd’hui.

L’inspiration du Lamborghini Egoista?

D’abord montré à Séoul donc, le Chevrolet Miray a ensuite été vu à Francfort (septembre 2011), puis à Détroit (janvier 2012).

Ne trouvez-vous pas qu’il lui serait logique de maintenant poursuivre sa tournée des salons automobiles en s’arrêtant à Montréal?

Après tout, ce concept de roadster a eu pour mission première de célébrer les 100 ans de la marque (1911-2011). On dit d’ailleurs que visuellement et philosophiquement, il s’inspire des Chevrolet Monza SS et Chevrolet Corvair Super Spyder des années 1960.

Personnellement, nous y voyons surtout des similitudes “avion de chasse” et “cabine en forme de diamant” avec le prototypes de Lamborghini Egoista, dévoilé cet été – deux ans après le Chevrolet Miray, notez bien.

La voiture sport du futur

On pourrait penser que, puisque le prototype de Chevrolet souligne le premier siècle d’existence de la marque, Miray signifierait en coréen quelque chose comme “passé” ou “héritage”.

Que non: Miray signifie plutôt “futur”. (Si votre coréen est meilleur que le nôtre, vous nous confirmerez – ou nous infirmerez la chose).

Donc, le Chevrolet Miray a pour deuxième mission de démontrer ce que Chevrolet a envie d’être dans les années à venir. Et plus particulièrement ce qu’il entend par “voiture sport de l’avenir”.

Et laissez-nous vous dire que si la moitié de ce qu’on voit là s’avère, ça promet.

À commencer par cette réinterprétation de la calandre Chevrolet, dont le “punch” n’a rien à envier à la devanture (magnifique, il faut bien le dire) de la nouvelle Ford Fusion.

Sans rétro!

Au-delà de la carrosserie en fibre de carbone (un matériau qui commence à se démocratiser, malgré son coût exorbitant), il y a pour ce Chevrolet Miray des lignes de lumière aux flancs qui amplifient ses lignes sculptées et qui, à la nuit tombée, doivent être du plus bel effet (à défaut d’être légales…).

Il y a aussi ces portières qui s’ouvrent vers l’extérieur et vers le haut, à la manière des légendaires “supercars”.

Par ailleurs, on aime qu’aucun rétroviseur ne vienne détruire la silhouette aérodynamique. Ce sont plutôt des caméras rétractables qui assurent le relais visuel, en plus de filmer ce qui se passe devant.

Oui, en plus de filmer devant, pour que ces images soient ensuite retransmises au bas du pare-brise, en affichage à tête haute.

Eh bien quoi: lorsqu’on enfile tour de circuit après tour de circuit, on veut pouvoir comparer ses lignes de course d’une fois à l’autre, non?

Le plus curieux…

Sans doute que très peu des éléments décrits ci-dessus vont, un jour ou l’autre, connaître les chaînes de montage.

Mais s’il est un aspect qui, on le souhaite, s’amène en production, c’est bien la motorisation hybride qui propulse le Chevrolet Miray.

Oh, on ne vous l’avait pas dit? Le prototype est hybride, merci à deux petits moteurs électriques qui, reliés à une batterie lithium-ion, actionnent les roues avant.

Le moteur à essence, un quatre cylindres turbo de 1,5 litre situé derrière les deux occupants, fait quant à lui mouvoir les roues arrière.

C’est dire que – et c’est le plus curieux de toute la voiture: d’une simple commande, le conducteur peut non seulement choisir entre rouler électrique ou à essence, mais il peut choisir… de piloter une voiture à traction ou à propulsion.

Ajoutez une boîte de transmission à double embrayage, des roues de 20 pouces à l’avant et des roues de 21 pouces à l’arrière, et voilà un beau p’tit roadster qui ne manque pas d’intérêt.

Et ce, même si aucune puissance ou marque de 0-100km/h n’a encore été divulguée à son sujet.

Vivement qu’on nous amène ça en sol montréalais, ne serait-ce que pour le “show”…