COP21: Une goutte électrique dans une mer de CO2
Nous vous disions, avant que ne débute à Paris la grande conférence sur le climat COP21, que l’alliance Renault-Nissan allait en être le transporteur automobile officiel, avec la plus importante flotte de véhicules électriques jamais fournie lors de pareil rassemblement international.
Nous vous disions que pendant les deux premières semaines de décembre, sept jours sur sept et 24 heures sur 24, les compactes Nissan Leaf, sous-compactes Renault Zoé et fourgonnettes sept places Nissan e-NV200 allaient transporter les diplomates, négociateurs, politiciens, hauts dirigeants… bref la grosse gomme VIP originaire de près de 200 pays.
Il était dit que 400 000 kilomètres seraient ainsi parcourus en tout électrique à travers la Ville-Lumière, sans émission de polluants.
Les résultats viennent d’être dévoilés: ce sont à peine 175 000 kilomètres qui ont été parcourus pendant ce 21e grand rendez-vous des Nations Unies.
Certes, l’atmosphère parisienne a ainsi été épargnée de 18 tonnes de CO2. C’est l’équivalent ce qui aurait été rejeté dans l’air si des voitures à motorisations conventionnelles avaient été utilisées pour les quelques 3800 trajets recensés – voitures qui auraient alors brûlé l’équivalent de 182 barils de pétrole.
Mais il n’y a pas lieu de se «péter les bretelles» avec pareils résultats, dit le site Wired.com, qui a calculé l’empreinte environnementale des déplacements jusqu’à Paris de tous ces diplomates, négociateurs, représentants d’organismes non gouvernementaux, activistes et journalistes.
En tout, les 50 000 participants au COP21 qui auraient traversé une bonne partie de la planète pour s’y rendre par train, automobile ou avion auraient contribué à l’émission de 287 500 tonnes de CO2.
Soit, dit Nick Stockton, à l’origine de la recherche, l’équivalent de ce qui est mondialement rejeté dans l’atmosphère pendant…
… 22 secondes.
De toute la production de pétrole mondiale, les deux tiers sont utilisés par nos différents modes de transport – notamment les 800 000 millions de véhicules qui circulent aux quatre coins de notre bonne vieille planète Terre.
SAVIEZ-VOUS QUE…
… bien que l’initiative électrique de Renault-Nissan au COP21 ait été saluée par des groupes environnementaux comme le Sierra Club, ces derniers n’ont pas hésité à accorder au 4e plus grand constructeur mondial leur tout premier prix international de L’inéquitable transition.
Le Unjust Transition vient «honorer» les corporations qui, de part leurs actions, «échouent à relier les points entre la justice climatique et une économie de l’énergie propre.»
Par ce prix-citron, les environnementalistes ont dit vouloir mettre en lumière le fait que «Renault-Nissan n’a pas démontré de respect pour les droits de ses employés,» plus particulièrement ceux qui cherchent à se syndiquer à ses usines américaines… où sont justement fabriquées les batteries de ses Nissan Leaf.