CAA-Québec a lancé, à la fin d’avril, son tout premier concours visant à déterminer quelles sont les pires routes du Québec. Pendant quatre semaines, quelque 5000 personnes ont nommé – ou voté sur www.piresroutes-caaquebec.com pour les artères les plus défoncées de la Belle Province.
C’est une route avec un nom prédestiné qui a reçu le plus grand nombre de votes et qui remporte donc les fort peu enviables honneurs 2015; le chemin de la Traverse (!), reliant Lac-Beauport à Sainte-Brigitte-de-Laval, dans la région de la Capitale nationale.
Pourtant et pour un temps, disent les responsables de la campagne, tout semblait pointer vers le boulevard Laure à Sept-Îles, sur la Côte-Nord, comme grand «gagnant». Mais l’ardeur des voteurs a sûrement été freinée à la mi-mai lorsque le ministère des Transports du Québec a annoncé 1,2 million de dollars pour la réfection de quatre kilomètres du boulevard dès cet été.
Les autres routes? Les voici (pour un total de 12 routes, le nombre de votes étant très serré aux derniers rangs):
Non seulement ces routes se retrouvent-elles tant sur le réseau provincial que municipal, mais elles sont disséminées aux coins de la province:
De Thetford Mines en Chaudière-Appalaches à Grenville-sur-la-Rouge dans Argenteuil…
… en passant par Québec (le boulevard Henri-Bourassa) et Montréal (notez que la métropole est la seule à installer deux artères à ce Top 10 de 2015, soit l’Avenue Papineau et la Rue de la Savane)…
… Ormstown (anciennement Durham) en Montérégie et Orford en Estrie…
… et même, ex aequo, Chelsea en Outaouais et Fermont dans le «Grand Nord», à tout le moins une section non pavée de la Route 389 (que vous pourrez peut-être apercevoir dans cette vidéo, si vous avez la patience d’en écouter les six heures…!).
Ailleurs au pays, d’autres campagnes ponctuelles printanières existent depuis plusieurs années déjà. D’ailleurs, si vous avez lu notre texte du 29 avril dernier présentant l’initiative québécoise, vous savez déjà que 90% des routes ontariennes nommées depuis une décennie ont été réparées ou sont en voie de l’être.
Les routes manitobaines ont cependant moins de chances: l’avenue St-James, à Winnipeg, votée la pire de toute la province des Prairies, figure toujours aux premiers rangs du classement.
Au Québec? Si l’on se fie à l’exemple de Sept-Îles, il semble que l’objectif premier de l’association centenaire des automobilistes, soit de «brasser» les autorités afin que les infrastructures les plus en manque de soins se hissent au rang des priorités d’entretien et de réfection, soit déjà atteint.
Reste maintenant à voir à quel moment viendra le tour des autres pires routes 2015 du Québec.