Ce qui a commencé comme un crédit d’impôt provincial en 2009 favorisant l’achat de voitures consommant moins de 5,27L/100km…

… et qui est devenu en 2012 un rabais applicable chez le concessionnaire à l’acquisition de véhicules d’aussi frugale consommation, mais disposant d’une composante électrique…

… n’est plus.

Dans le budget du Québec 2015-2016, présenté cet après-midi par le ministre des finances Carlos Leitão, aucune mesure incitative n’a été annoncée afin d’encourager l’achat de véhicules hybrides, rechargeables ou 100% électriques.

Mais… ça ne devrait pas trop paraître sur le portefeuille des Québécois.

D’abord, en vertu du Plan d’action sur les véhicules électriques entré en vigueur en 2012, le rabais de 500$ accordé aux hybrides devait prendre pris fin il y a déjà deux ans. Sauf que subrepticement, il a entre temps été reconduit jusqu’au 31 décembre 2016 ou jusqu’à ce que soit atteint un plafond de 15 000 requêtes.

(Rappelez-vous qu’en 2009-2010, le crédit pour les hybrides était de 2000$, mais le gouvernement l’avait prévu dégressif par tranche de 500$, jusqu’à sa disparition en 2013 – disparition qui, nous le découvrons avec vous aujourd’hui, n’a finalement pas eu lieu).

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Certes, le programme est beaucoup plus généreux avec les voitures rechargeables et, surtout, les électriques; les rabais, qui débutent à 4000$, peuvent atteindre les 8000$, notamment pour la Nissan Leaf.

Mais là encore, on a toujours su que pareils incitatifs allaient disparaître selon la première échéance: avec l’épuisement de l’enveloppe de 50$ millions ou avec le 31 décembre 2015.

Sauf que sur le site officiel du gouvernement provincial, l’offre a été étendue jusqu’au 31 décembre 2016.

Et, de toute façon, les prix d’étiquette des véhicules électriques ont grandement chuté ces deux dernières années: de 25% dans certains cas, soit plus ou moins le rabais provincial.

Là où ça aurait pu faire le plus mal, c’est au niveau des bornes résidentielles de recharge électrique. Là encore, surprise.

Aux automobilistes désireux d’installer une borne de 240 volts à la maison, le Plan d’action 2012 accordait une aide financière de 50%, mais dégressive: de 1000$ jusqu’en 2013, de 800$ en 2014 et de 600$ d’ici la fin 2015.

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Il semble que les autorités gouvernementales se soient ravisées: l’aide financière est repassée à 1000$ et, cette fois, aucune limite dans le temps n’est stipulée.

Cela dit, le ministre Leitão n’a fait aucune promesse “automobile” dans son budget d’aujourd’hui. Mise à part sa mise à jour économique de l’automne dernier, qui a avisé d’une augmentation des coûts d’immatriculation dans la Belle Province pour les fortes cylindrées, il n’avance plus rien quant à l’automobile, à l’exception d’un taux de réduction du litre d’essence plus généreux encore pour les stations-service en périphérie de l’Ontario et des États-Unis.

C’est dire que si l’Ontario et la Colombie-Britannique continuent d’offrir des rabais “électriques”, semble que le Québec ait définitivement poussé sous le tapis la (trop) ambitieuse cible de l’ancien gouvernement libéral, qui voulait qu’en 2020, le quart des ventes automobiles soient des véhicules électriques ou rechargeables.