BMW Vision Next 100 Concept: ce que vous conduirez dans 100 ans - ou pas
Le 21e siècle est à peine entamé que BMW, en direct de ses quartiers généraux de Munich où tout a commencé il y a 100 ans, parle déjà du 22e siècle.
Et pour ce faire, il a dévoilé un prototype, le BMW Vision Next 100 Concept, qui se veut une port(ière) ouverte sur ce que l’on conduira en 2126 – ou pas, si l’on se fie à la montée des technologies autonomes.
Voici donc en photos la voiture du futur telle que vue par BMW.
Pas d’ailes qui permettent de voler, pas de cinquième roue, toujours un volant, quoique rétractable… Au lieu d’exhiber l’allure d’un vaisseau spatial, le BMW Vision Next 100 Concept adopte plutôt les tendances d’aujourd’hui, c’est-à-dire celles d’une berline aux allures de coupé.
Notez les teintes chaudes cuivrées qui, dit le constructeur, ont pour mission de souligner la technologie automobile, mais qui laissent aussi présager d’un lien tissé serré entre le véhicule et son conducteur. (?)
L’aérodynamisme est poussé à l’extrême. D’ailleurs, avec son coefficient de traînée de 0,18cx, le prototype de BMW est l’un des plus profilés de l’industrie, plus encore que le prototype Bionic Car de Mercedes-Benz de 2005.
Pareil aérodynamisme est rendu possible parce que les puits de roues, recouverts d’un derme qui s’étire et se rétracte au gré des mouvements de la direction, ne donnent aucune prise à l’air.
Vous trouvez que ces motifs qui ornent la silhouette donnent à l’ensemble un petit air de lézard? Peut-être, mais sachez que pareille texture a une bonne explication: il s’agit de matériaux recyclés. Coûteuse, la fibre de carbone? Beaucoup moins quand on en utilise les retailles de production.
Dans la même foulée «renouvelable», BMW a choisi l’élimination de tout revêtement de cuir pour son prototype.
Un prototype n’en serait pas un sans de folles portières. Et on pourra dire que BMW a poussé la folie à l’extrême avec celles avant qui s’ouvrent en élytre, celles arrière qui s’élèvent en ailes de goéland, le tout d’architecture papillon, évidemment. Tout aussi évidemment, le garage du futur sera transformable, de manière à pouvoir accueillir pareille carrosserie…
La voiture du futur selon BMW (et à peu près tous les constructeurs automobiles, d’ailleurs) sera autonome. Mais il faudra alors se familiariser avec un nouveau vocabulaire, dit BMW. Il y aura d’abord le Alive Geometry…
… qui consiste en quelque 800 triangles mobiles insérés sur le tableau de bord et aux panneaux latéraux. Comme une formation d’oiseaux en vol, ils ont pour mission de communiquer avec le conducteur de façon tri-dimensionnelle, ce que BMW considère plus intuitif que des alertes sonores ou visuelles.
Un peu comme Google, le Compagnon, cerveau artificiel embarqué qui prend ici la forme d’une pierre précieuse, est chargé de tout apprendre du conducteur. De la sorte, il pourra répondre à ses préférences, voire à les devancer.
Ce Compagnon qui, de prime abord, semble flou comme notion, fait quand même rêver. Imaginez s’il devenait assez intelligent pour reconnaître votre routine matinale: réchauffer l’habitacle avant le départ, choisir la route la moins congestionnée, confirmer les rendez-vous de la journée… Un café chez Tim Horton’s, avec ça?
BMW assure que même dans 100 ans, les gens voudront encore conduire – surtout ceux qui choisissent la marque bavaroise, se vante le constructeur. Pour ceux-là, il y aura donc le mode Boost, qui offrir son assistance notamment en suggérant la vitesse, voire les points de corde et autres trajectoires idéales.
Et lorsque l’automobiliste voudra se faire conduire, il y aura le mode Ease, qui fera se retirer le volant, pivoter les sièges, régler l’éclairage, bref transformer l’habitacle en un confortable salon. Oh, mais attendez: d’autres prototypes ont déjà montré pareilles possibilités, le plus récent étant le Nissan IDX Concept dévoilé l’automne dernier au salon de Tokyo et remontré la semaine dernière à Genève.
BMW prédit que la voiture du futur ne misera que sur un seul grand écran informatif. Le pare-brise lui-même, directement devant les yeux du pilote, diffusera les images numériques des environs. De la sorte, même dans le brouillard ou la tempête de neige, le conducteur saurait sans même les voir si d’autres véhicules menacent sa sécurité – ou si lui-même menace la sécurité de quelqu’un d’autre.
Étrangement, rien n’est dit sur le type de propulsion qu’adoptera, selon BMW, la voiture du futur. Est-ce que ce sera l’électrique? L’hydrogène? Les deux, peut-être? Malheureusement, on n’y sera pas pour répondre à cette grande interrogation automobile…