On le sait tous: conduire en état d’ébriété est criminel. Première sanction: la suspension immédiate du permis de conduire pour 90 jours. Et si l’on est déclaré coupable, c’est la révocation dudit permis pour au moins une année.
Mais il y a tellement plus. Et pour bien le démontrer, CAA-Québec a établi une liste de tous les frais qui doivent être engagés la première année suivant une condamnation pour conduite avec facultés affaiblies.
Résultat: en frais directs et indirects, cette première année coûte au bas mot 7000$.
Il y a l’amende minimale de 1000$, le remorquage et le remisage du véhicule, la fulgurante hausse des coûts d’assurances, les frais d’un antidémarreur éthylométrique, tout ce qui entoure la récupération de son permis de conduire, de même que les dépenses juridiques (que CAA estime de façon très conservatrice à 690$).
Vous dites que 7000$, c’est exagéré? Des petites nouvelles pour vous: dans cette déclinaison des coûts, CAA-Québec n’a pas comptabilisé ceux entraînés par l’interdiction de conduire, qu’elle considère à juste titre comme “inestimables”.
Par contre, elle rappelle que le ou la condamnée pour conduite avec facultés affaiblies affrontera des “inconvénients majeurs” lors d’éventuels déplacements aux États-Unis. Il lui faudra notamment présenter à la frontière une copie du jugement rendu par la cour – des documents juridiques qu’il aura bien entendu fallu faire traduire.
Tous ces soucis surviennent, bon an mal an, à près de 13 000 automobilistes québécois. Faut croire que la leçon est difficile à retenir? Réjouissons-nous quand même: à sa 31e campagne annuelle, l’Opération Nez Rouge a déjà procédé, en date d’aujourd’hui, à près de 22 000 raccompagnements à travers la Belle Province.