297 000$ pour la star du Barrett-Jackson

Au contraire, le méga-rendez-vous du genre s’est plutôt tenu à Scottsdale, Arizona, chef-lieu de Barrett-Jackson. Le premier événement 2010 de la plus importante entreprise d’enchères automobiles de l’Amérique, si ce n’est de la planète, a permis d’échanger, pendant les six jours qu’il a duré en janvier, quelque 1250 voitures pour 68$ millions de dollars américains.

Quand même, ici, au South Florida Fairgrounds de West Palm Beach, les transactions déboulent au rythme des «looking for» et «what about» déclamés en continu par le commisseur-priseur. Des joyaux se vendent et s’acquièrent en quelques minutes pour dix, vingt, cent, deux cent mille dollars américains.

Qui achète? À première vue, des gens qui n’ont l’air de rien: casquette visée sur des crânes plus souvent qu’autrement dégarnis, bermudas et polos distendus par l’embonpoint…À quelques mètres de nous, un homme âgé dans la soixantaine et vêtu d’un short jaune peu seyant jette son dévolu sur autant de voitures antiques qu’il jette de canettes de Bud Light vides sous sa chaise pliante.

Et le voilà qui, sans sourciller, achète une Chevrolet Chevelle 1970 à 52 800$US comme vous et moi, on s’achète une pointe de pizza à la foire alimentaire voisine.

La vedette du spectacle: 297 000$US

Tiens, qui est là? Assis en toute première rangée, c’est nul autre que le propriétaire d’équipes de course NASCAR, Rick Hendrick. Et il vient justement de remporter la transaction la plus élevée de ce 8e Barrett-Jackson floridien. En effet, discrètement, presque tranquillement, il a hoché la tête – chaque hochement lui coûtant au minimum 5000$US – jusqu’à ce que ses opposants se taisent enfin. Et c’est à lui qu’on accorde finalement, pour 297 000$US, la superbe Corvette Z06 2011 «carbon» bleu supersonique.

Cette «Vette» vient commémorer le 50e anniversaire de la première participation de la voiture aux 24 LeMans. M. Hendrick s’est payé rien de moins que l’insigne honneur de recevoir les clés de la toute première édition spéciale, fabriquée de fibre de carbone et qui ne sera produite qu’en 500 unités.

Bel Air par-ci, Cobra par-là…

La seconde voiture qui a recueilli le plus de billets verts à West Palm Beach, le week-end dernier, est la Ford Mustang GT 2005, signée Platt & Payne. Pour mettre la patte sur cette édition spéciale recelant 900 chevaux sous le capot, il a fallu avancer la rondelette somme de 190 000$US.

Parmi les autres belles prises qui iront décorer le garage des passionnés de belles voitures, soulignons une Chevrolet Bel Air décapotable 1955, un bijou de voiture acquise pour 96 800$US, de même qu’une Chevrolet Corvette décapotable «custom» 1959 laissée pour 132 000$US ou encore un Cobra roadster 1965 personnalisé sous la houlette de Boyd Coddington (1944-2008) adjugée pour 184 800$US.

Mieux que les poulettes