Toyota Venza: mélange insipide, mais probant

Essais routiers
mardi, 11 mai 2010
Gros wagon ou petite fourgonnette? Moyen ‘cross-over’, peut-être? Qu’importe sa catégorisation, la Venza réunit les meilleurs éléments de Toyota dans un véhicule bien équipé pour, en version de base, moins de 30 000$. Ne manque plus que… l’excitation.

Si la Chrysler Pacifica était encore de ce monde, la Toyota Venza pourrait alors braver un concurrent qui lui ressemble. Mais avouez que sur le marché actuel, bien peu de véhicules jouent sur tous les plans comme la Venza tente de le faire.

Matrix soufflé à l’hélium? Camry ‘shootée’ aux stéroïdes? J’vous dis, on ne sait plus trop. Visuellement, la calandre large et proéminente laisse présager un utilitaire, mais de dos, le hayon élargi et surbaissé fait plutôt penser à une grosse familiale. De côté, les lignes s’étirent presque comme pour une ‘minivan’ ou, à tout le moins, un gros wagon.

Une chose est sûre, cependant : sous cette robe aux multiples tendances, fabriquée au Kentucky sur la même plateforme (quoique modifiée) du Highlander et de la Camry, se cachent des organes bien connus et qui ont fait leur preuve ailleurs, chez Toyota. Ah, l’art de la convergence…

Un quatre cylindres fort convenable

Ainsi, au lieu de réinventer la roue, on a puisé dans le giron Toyota le nouveau quatre cylindres de 2,7 litres (également commun au Highlander) et qui développe ici 182 chevaux. Bon, vrai que 182 chevaux et 182 lbs-pi pour déplacer plus ou moins 5000 livres, ce n’est pas le Klondike. Mais étonnement, les accélérations sont fort convenables, loin d’être essoufflées comme on aurait pu l’escompter.

Pour ce, on doit remercier la transmission automatique qui transige ses six rapports de façon limpide. Tout au plus, en montée, doit-on recourir au mode manuel pour tirer le petit extra qui nous est nécessaire. La manœuvre s’effectue alors instinctivement, grâce au levier de vitesse qui, positionné au sud-est du tableau de bord, tombe sous la main.

Comme dans toutes choses, on pourrait facilement se contenter d’une Venza avec moteur quatre cylindres, surtout que cette variante accepte, en option, d’offrir la traction intégrale (une bien bonne chose). Mais pour cela, il ne faut pas – je répète : il ne faut pas faire l’essai, ne serait-ce qu’un seul instant, des versions V6.
 

Un ‘plus’ pour le V6

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