Suzuki Kizashi 2011: Surprise!

Essais routiers
jeudi, 3 juin 2010
De belles qualités et des moyens défauts, est-ce que ça s’annule? Oui, et d’encore meilleure façon lorsqu’on lance la Suzuki Kizashi sur la piste d’ICAR, à Mirabel. Mais sans doute en faudra-t-il davantage pour convaincre les gens d’aller magasiner leur berline intermédiaire chez Suzuki…

Si on y pense un peu, on réalise que Suzuki Canada ne nous a jamais donné une voiture intermédiaire. Il y a bien eu brièvement la Verona, copie d’une Daewoo après le rachat du constructeur coréen par GM, et obtenue par alliance. Mais une vraie de vraie intermédiaire chez nous? Jamais. Que des utilitaires et des toutes petites.

Eh bien, la donne vient de changer. Roulements de tambour: voici la Kizashi. Le ‘z’ placé avant le ‘s’, pour ceux qui souhaitent se souvenir de l’épellation. Kizashi signifierait, en japonais: «Quelque chose d’important arrive».

On veut bien vous croire, on veut bien vous croire…

Les ambitions, mais pas les moyens…
Première réaction devant les communiqués où l’on nous vante la sportivité et le luxe de l’habitacle: ben oui, ben oui, dit-on sur un ton dubitatif… Car cette fois, on ne croit pas sur parole. Et pour cause: Suzuki nous a plutôt habitué à du pratico-pratique et dans une industrie où tout va plus vite que le 0-100km/h, le petit constructeur japonais n’a pas toujours les moyens de ses ambitions.

Bon, avant de nous faire tirer des tomates pour cette dernière réplique, prouvons la chose. Ce qui suit devrait suffire: alors que les berlines intermédiaires se déclinent majoritairement en deux motorisations et avec deux ou trois boîtes de transmission, le tout réparti sur une dizaine de versions entre 22 000$ et plus de 30 000$, voilà que la Kizashi ne s’amène, au Canada du moins, qu’en une seule variante.

Une seule variante
Vous avez bien lu: une seule variante, point à la ligne. Que la «full equip» à 29 995$, à part de ça. Les États-Unis, les chanceux, ont pourtant le choix de la traction (deux roues motrices ou intégrale) et de la transmission (manuelle six vitesses ou CVT).

Mais ici, pas de choix, pas même d’option. On est loin de se casser les nénettes… C’est donc uniquement la traction intégrale et la CVT qui se pointent, avec revêtement de cuir et toit ouvrant, démarrage sans clé et climatisation automatique bi-zone, sièges chauffants et roues de 18 pouces.

La totale, quoi. Sauf que l’absence de toute boîte manuelle est décevante, surtout quand on sait que Suzuki déclame sa Kizashi comme une sportive. Autre preuve que les limites viennent freiner, plus vite qu’ailleurs, les ambitions chez Suzuki: la nouvelle berline n’offre pas de système de navigation. Et non plus pour elle, pas de gizmos comme le Sync de Ford, l’Onstar de GM ou le détecteur d’angles morts de la Mazda6.

Rien, niet, nada, que l’essentiel.

Ceci dit…

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