Scion xB: on a égaré les gènes de Toyota!
Mais voilà, le xB n’est plus le seul carré sur quatre roues à s’offrir aux automobilistes nord-américains et nul doute que la concurrence du Nissan Cube, et surtout du Kia Soul, lui fera très mal.
Vous ne connaissez pas la marque Scion ? Alors, juste pour vous, un petit rappel: cette filiale de Toyota exclusivement américaine est débarquée en 2003 chez nos voisins du Sud afin de séduire la Génération Y – autrement dit, les jeunes. (Scion se traduit par «descendants», pour ceux que ça intéresse.)
Pour tout savoir sur les intentions et, depuis, les réalisations de Scion aux États-Unis, nous vous invitons à lire notre reportage http://auto.sympatico.ca/dossiers/2214/scion-enfin-ca-y-est-elles-arrivent. Vous y apprendrez entre autres que les premières Scion (le xB, mais aussi le xD et la tC) doivent débarquer au Canada en septembre prochain (2010) chez 45 concessionnaires Toyota ciblés à Montréal, Toronto et Vancouver.
Une virée chez le concessionnaire Toyoto de Royal Palm Beach nous a permis de découvrir ce que cache l’étrange silhouette du xB. Premier constat: on n’y retrouve malheureusement pas les légendaires gènes de Toyota. Oui, oui, ceux-là même qui sont mis à mal par les importants et hautement médiatisés rappels des derniers mois.
1 à 0 pour la concurrence
Par légendaires gènes, j’entends une qualité de matériaux supérieure à la compétition, une bonne insonorisation, des motorisations souples et économiques. Eh bien, le xB ne rafle pas d’Oscar dans aucune de ces trois catégories.
Le moteur, d’abord – parce que c’est ce qui compte, non ? On a droit au quatre cylindres de 2,4 litres de la Toyota Camry qui développe ici 158 chevaux. Puissance pour puissance, c’est plus généreux que pour le Nissan Cube (122 chevaux) et les Kia Soul (122 et 142 chevaux).
Sur papier, du moins.
Car sur la route, notre version essayée manquait de dynamisme. Elle a peiné à développer son énergie, peut-être parce que celle-ci était transigée par une boîte automatique quatre rapports.
Certes, cette transmission propose le mode manuel, un avantage sur la compétition, mais ce passage des rapports met en scène un levier peu agréable à manipuler. En mode automatique, la boîte ne livre pas non plus la souplesse souhaitée et ça se traduit par des à-coups, ainsi que des accélérations poussives et bruyantes. Pour un peu, on croirait avoir affaire à une « lireuse » de CVT (transmission à variation continue)…
Donc, 0 à 1 pour le xB versus la concurrence en ce qui a trait à une motorisation qu’on aurait attendu – et voulu plus raffinée.
Vous avez dit: «plaisir de conduire»?