Nissan Altima 2013: sportivité mise en sourdine
En contrepartie, la technologie déboule et l’extérieur, de même que l’intérieur lorsqu’en "peau de vache", ont tellement monté en grade qu’ils ne dépareraient pas la salle d’exposition Infiniti.
Mine de rien, c’est 20 ans et une 5e génération que nous célébrons avec l’arrivée, cet été, de la nouvelle Nissan Altima. Davantage, si on reculait de 20 ans et qu’on englobait les années "Stanza"…
Pourtant, pas de grands bouleversements pour ce passage générationnel 2013. Tout au plus a-t-on revu la suspension arrière (toujours à multibras, mais désormais avec des amortisseurs ZF Sachs) et on a ajouté le contrôle actif du sous-virage (une première pour la catégorie, dit Nissan, mais… sur la Ford Focus, on appelle ça le "vectoring de couple").
On a aussi réduit le poids de l’intermédiaire d’en moyenne 35 kilos, merci à l’utilisation intensive d'aluminium et d'acier de haute résistance. La nouvelle Altima peut donc se vanter d'être la plus légère de sa catégorie, mais comme elle n’a jamais été la plus lourde…
Oh, et la direction est passée de l'hydraulique à l'électro-hydraulique, dans un bon compromis qui n’annihile pas toutes les sensations de la route – de fait, nous avons trouvé l’Altima presque aussi bien connectée que la Volks Passat. Et beaucoup, beaucoup plus que les Toyota Camry et Hyundai Elantra.
Toujours du "D" là-dessous
Côté plateforme d’assemblage, on mise encore et toujours sur la "D", qui héberge également les Murano et Quest de ce monde. À peine a-t-on élargi l’Altima de 3,5cm, sinon les dimensions restent sensiblement les mêmes – l’empattement, à 2775mm, ne bronche même pas.
Ces dimensions sont dans la bonne moyenne des intermédiaires, ce qui veut dire ni trop grandes, ni trop petites. On compose toujours avec un dégagement correct à la banquette et le coffre de 433 litres est respectable, bien qu’on soit loin du Klondike - après tout, y’a des compactes comme la Chevrolet Cruze qui en proposent tout autant…
Côté motorisations, pas de grandes révolutions non plus. Pas d’injection directe, pas de turbo. Le quatre cylindres de 2,5 litres et le V6 de 3,5 litres demeurent en poste, tout au plus a-t-on annexé l’entrée d’air variable au premier, pour une discrète hausse de 4% de la puissance (à maintenant 182 chevaux).
Le V6 continue de produire 270 chevaux et l’un comme l’autre promettent, comme le veut la tendance, des économies en carburant: 15% pour le premier et 10% pour le second.
Pas besoin d’hybrides, avec ça…
Bon, arrêt sur image: 15% de réduction de la consommation, c’est méga. Ça signifie du 5,0L/100km sur l’autoroute, disent les toujours trop optimistes cotes de Ressources Naturelles Canada, mais ça vous donne l’idée générale.
Notre test en combiné a été trop court pour confirmer la chose, mais si ça s’avère, ça fera de l’Altima l’intermédiaire la plus frugale qui soit. Si, évidemment, on exclut les hybrides et diesel de ce monde. Et c’est aussi en attendant que les nouvelles générations de Honda Accord et de Ford Fusion ne débarquent – gageons que la lutte "consommation" sera chaudement disputée…
Une variante hybride devrait éventuellement revenir au sein de la gamme Altima (un coupé, aussi, mais en attendant, on fait avec l’actuelle génération), sauf qu’avec pareilles cotes de consommation, c’est à se demander si c’est vraiment nécessaire, une hybride…
Nissan "border" Infiniti