Mazda CX-5: Le Yen lui fait mal

Oubliez tout de suite le Mazda Tribute: le jumeau du Ford Escape n'est plus et le Mazda CX-5 ne reprend rien de son prédécesseur. De fait, il a non seulement été développé à partir de la légendaire feuille blanche, mais il est le premier de la gamme à incorporer tous les éléments SkyActiv, avec un seul but en tête: l'économie d'essence.

C'est pourquoi le nouveau CX-5 va à l'encontre de la tendance "toujours plus gros, toujours plus puissant". Avec son quatre cylindres de 2,0 litres (à injection directe, bien sûr) pour 155 chevaux et à peine 150 lb-pi, il devient... l'utilitaire le moins puissant du marché - la concurrence a généralement une vingtaine de chevaux en plus.

Par contre, comme le CX-5 est l'un des plus légers (sinon le plus léger), cette vigueur limitée n'est pas tragique en utilisation quotidienne. Les reprises sont correctes et, dans l'ensemble, le véhicule se comporte solidement, merci à l'un des plus longs empattements de la catégorie - ce qui ne l'empêche pas d'être l'un des plus maniables.

Quelques réserves

Par contre, nous avons des réserves quant à la boîte automatique (six rapports), étagée en faveur du plus bas régime possible - et, donc, de la meilleure frugalité possible. L'objectif est noble, mais dans certaines situations (en sérieuse montée, par exemple), la boîte ne rétrograde pas à temps et nous fait perdre le momentum.

Aussi, lors des petits matins frisquets, le moteur SkyActiv souffre pendant une bonne demi-minute, ce qui le fait trembloter et grommeler de façon peu sophistiquée. De même, le "vroum-vroum" que l'on reconnaît dès que l'on se glisse dans une Mazda3 n'est pas aussi tangible ici. Certes, le volant de petite dimension est agréable, tant visuellement que dans la paume, et la direction (électrique) n'est pas imprécise, mais le maniement manque de mordant.

Ce qu'on gagne d'une main...

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