Lincoln MKT: pas pour Pappy!
Bon, vrai que le style «corbillard» du Lincoln MKT frappe en grand. Et pas qu’au premier coup d’œil. Cette calandre chromée «mangeuse d’homme», cette longue silhouette racée et ce hayon bulbeux font définitivement leur effet: qu’on aime ou pas, assurément, on ne reste pas insensible. Personnellement, j’adore la diversité automobile et le fait que Lincoln ait osé pareille allure me fait sourire tout grand.
Au-delà de l’apparence extérieure, le MKT gagne les cœurs avec son intérieur hyper-luxueux. Notre variante misait sur le noir charbon, des découpes caramel «canyon» avec, imaginez-vous donc, des lignes de boiseries claires apposées ici et là. L’instrumentation est sobre, mais d’un grand chic – et c’est tout simplement superbe.
L’habitacle est à la fois mature et douillet, d’une grande qualité d’assemblage et il n’a rien, absolument rien à envier aux intérieurs germaniques, tout en froide techno. Qui plus est, il retient des véhicules japonais les sièges confortables aux multiples ajustements (pensez ajustement lombaire, sièges chauffants ET ventilés et ce, même en 2e rangée…), de même que des matériaux de qualité agréables au toucher et une top insonorisation.
À ce chapitre, sachez que même le passager assis en 3e rangée, tout à l’arrière, participe aux conversations menées à l’avant sans avoir à tendre l’oreille ou à hausser la voix. Impressionnant. Ce qui l’est un peu moins, cependant, c’est le dégagement en hauteur offert à cette banquette du fond. Au-delà de 5,5 pieds, l’occupant doit incliner la tête… sinon se la faire couper (!).
Par contre, encensons l’espace de chargement qui se dégage lorsque toutes les banquettes sont rabattues : 2149 litres, c’est monstre. Et félicitons ces sièges de type capitaine en seconde rangée (en option) qui accordent tellement d’espace aux jambes qu’on se croirait en classe affaires aérienne.
Avec, en prime, une console centrale qui s’étire tout du long et… un petit réfrigérateur. Avouez, c’est «hot» …
À la sauce Ecoboost
Le MKT est assemblé sur la plateforme du Ford Flex, mais s’étire d’un 15cm supplémentaires. Pour lui, comme pour le Flex, pas de conduite surassistée, pas de roulis au moindre virage, pas de suspension trop onctueuse. J’vous le dis : on est loin du «char de Pappy»!
Au contraire, les éléments suspenseurs se resserrent pour livrer une solide et rassurante balade, agréablement située entre le ferme et le pas trop baloune. La direction a beau être électrique, elle conserve une bonne connectivité avec la route et la manier est un charme – tout au plus doit-on composer avec un rayon de braquage de 12,2 mètres, mais que voulez-vous, c’est le prix à payer pour rouler sur des 20 pouces…
Ford nous en parle depuis un bon moment déjà, de son moteur turbo Ecoboost à injection directe. Il dit vouloir, avec lui, faire son bout de chemin en réduction de la consommation en carburant. Exit donc les V8 gloutons, bonjour le V6 de 3,5 litres Ecoboost qui, avec sa double turbocompression, trouve le tour de produire ici quelque 355 chevaux de puissance et 350 lbs-pi de couple.
0-100km/h : sept secondes... quand même!