Lexus IS F: une bête qui s'apprivoise
La première «F» chez Lexus, mais sans doute pas la dernière, est d’allure discrète et réservée. Mis à part une calandre exclusive, un capot renflé pour accueillir le gros V8, une garde au sol abaissée, des prises d’air latérales et un quatuor de diffuseurs arrière, l’on ne peut se douter que la berline nipponne recèle une version adaptée du V8 (5,0L) de la grande sœur LS.
À bord, le 0-100km s’effectue sous les cinq secondes (!), dans une grondement guttural tout à fait inattendu – et combien jouissif.
Les accélérations, on s’en doute, sont puissantes, même si elles doivent ébranler une masse qui fait osciller la balance à 2113 kilos. Ces accélérations sont livrées par une séquentielle qui fait monter ses huit (vous avez bien lu : huit) rapports au volant – la première boîte du genre au monde, nous assure Lexus.
Ceux qui crient au scandale parce que la IS F n’offre pas de boîte manuelle devront la mettre en sourdine : la séquentielle est ici un véritable chef d’œuvre de technologie, permettant le passage ultra rapide des vitesses (en 0,1 seconde, clame Lexus). En rétrogradation, elle vous simule même le « talon-pointe » d’une impulsion qui fait correspondre le régime avec le nouveau rapport, évitant ainsi tout freinage indésirable.
Sur le circuit de Calabogie en Ontario, la Lexus IS F a remarquablement montré de quel bois elle se chauffait. Sa plus grande vertu réside dans son système de stabilité qui, lorsque programmé en mode sport, accorde une grande intelligence de conduite même à ceux qui ne le méritent pas.