Les hybrides Toyota perdent leur suprématie

Essais routiers
lundi, 27 février 2012
Deux ans. Il n'aura fallu que deux ans à la dernière génération de l'hybride Prius de Toyota pour perdre sa suprématie.

Vrai que la version familiale qui s'amène n'est pas mal, mais la concurrence a rattrapé. Et c'est bien tant mieux.

Tant mieux, parce que c'est dire que d'autres véhicules parviennent eux aussi à une frugale consommation en carburant - que ce soit par la propulsion essence-électricité ou celle 100% électrique (comme pour la Chevrolet Volt), mais aussi par les traditionnels moteurs à combustion interne qui s'assagissent année après année.

Pour Toyota, la réponse corporative continue de résider dans l'hybride - le constructeur planifie d'ailleurs une variante hybride de TOUS ses modèles d'ici la fin de la décennie.

Soit: on ne peut blâmer la vertu.

Le hic, c'est qu'autant avons-nous apprécié la 3e génération de la Prius, qui  nous est débarquée il y a deux ans avec ses panneaux solaires et sa petite consommation en ville (nous avions alors réussi un impressionnant 2,9L/100km), autant sa nouvelle grande soeur familiale nous laisse sur notre appétit.

Et c'est très humain: on s'habitue à tout... et on veut plus. Ainsi, la silhouette de la Prius V n'est pas reconnaissable entre mille (on peut même la confondre avec une Mazda5), le tableau de bord disposé au centre a perdu de sa saveur futuriste et après dix ans d'hybrides, on ne s'extasie plus sur le silence qui règne à bord aux arrêts.

Et parce qu'on ne s'extasie plus, eh bien les mauvais côtés prennent de l'emphase. L'habitacle est sec, de par ses matériaux sans grand éclat (quoique bien assemblés) et son insonorisation moyenne (le lot de la plupart des voitures à hayon, soit dit en passant).

Sous le capot, on retrouve le même quatre cylindres de 1,8 litre (de cycle Atkinson) que pour la Prius, jumelé à la même transmission à variation continue (CVT) et développant 134 chevaux. Mais ici, le groupe propulseur trouve moins grâce à nos yeux. Est-ce le fait que la "V" est plus lourde (105 kilos), plus longue (15cm) ou que son aérodynamisme est moindre (de 0,29 à 0,25cx)?

Toujours est-il qu'on trouve la tenue de route peu agile, les accélérations laborieuses (le 0-100km demande plus de 10 secondes) et les rugissements du moteur bruyants, voire peu sophistiqués. Qui plus est, la direction (électrique, évidemment) ne transmet aucun retour - conséquence: on oublie vite qu'on conduit.

La consommation? ...

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