Hyundai Sonata: hybride ou pas, une belle proposition
Et ce, même si sa boîte de transmission est probablement la pire que l'on puisse trouver du côté des propulsions essence-électricité.
Vous savez quoi? Ce n'est pas qu'une affaire de fille, les teintes de carrosserie. Croyez-moi: pendant mes deux semaines d'essai, j'ai obtenu encore plus de félicitations de la part des hommes que des femmes... quant à la couleur bleu ciel de "ma" voiture.
Le design a aussi épaté tout le monde - et je dis bien "tout le monde". C'est que la variante hybride de la Hyundai Sonata s'inspire de l'une des plus belles berlines actuellement sur le marché.
Ce qui ne l'empêche pas de gagner encore plus au change visuel, avec sa grille qui s'assombrit et qui se positionne plus bas au museau, surmontée d'une ligne de déflecteur. Les phares antibrouillard (de série) sont mis en valeur parce que repoussés aux flancs et une chic ligne de chrome vient orner les portières.
Juste du beau "flash", tout ça? Que non, puisque l'aérodynamisme s'améliore substantiellement: de 0,28cx pour la Sonata "régulière" à 0,25cx dans le cas qui nous concerne.
C'est du nez à nez avec la Toyota Prius, ça.
Le grand défaut
Sous le capot, on retrouve le même quatre cylindres de 2,4 litres qui propulse la Sonata "ordinaire", mais auquel on a accordé le cycle Atkinson. Contrairement aux autres hybrides, on n'a pas couplé l'organe à une transmission à variation continue (CVT), on lui a plutôt donné une automatique à six rapports, question de permettre une "expérience de conduite conventionnelle".
Et c'est ce à quoi l'on pourrait s'attendre, avec une puissance combinée très respectable de 206 chevaux et de 193 lb-pi.
Ouais, sauf que ça crame.
L'idée était pourtant bonne, au départ: remplacer le convertisseur de couple de la boîte automatique par un moteur électrique, pour un système en parallèle plutôt que double. Le principal avantage: davantage d'économie d'essence à haute vitesse - et vrai que sur l'autoroute 401 entre Montréal et Toronto, l'assistance électrique a très souvent contribué.
Mais en ville, cette combinaison particulière fait mal au comportement de la transmission. Certains passages sont livrés avec des soubresauts qui, s'ils ne dérangent pas outre mesure, surprennent quand même dans une industrie qui, après dix ans d'expertise, a réussi à livrer des transitions essence-électricité tout à fait discrètes.
Par ailleurs, les démarrages sont tout sauf linéaires. Qu'on soit doux ou pas avec l'accélérateur, il y a toujours ce premier moment d'inertie qui nous fait dire: "Voyons, est-ce que ça va décoller un jour?"
Et quand ça le fait, ça le fait brusquement. Même qu'à l'occasion, la transmission s'emballe dans les hautes sphères de la révolution et on se demande si tout ça ne va pas sortir de sous le capot.
Jamais je n'aurais pensé dire un jour: "Remplacez-moi ça par une CVT"...
Du 6,7L/100km - steady