Honda Accord 2013: bonne harmonies, quelques fausses notes
Grosse année pour les intermédiaires: après la Nissan Altima, presque en même temps que la Chevrolet Malibu et tout juste avant la Ford Fusion, l’Honda Accord 2013 prend son envol pour une 38e année d’histoire. Pas facile, dans une catégorie de voitures en chute libre depuis une décennie.
Soyons positifs et commençons par les bons coups. Le style, d’abord: certes, la nouvelle Accord ne remportera pas le Pulitzer du design - surtout qu'une telle récompense n'existe pas. Mais la silhouette de la berline est quand même plus fluide qu’à la génération précédente sur laquelle on avait, semble-t-il, oublié jusqu’à la dernière minute de juxtaposer un coffre.
Cette fois, le style est intégré, les lignes de flanc se font plus discrètes, l’arrière est moins joufflu et le capot se relève de caractère (tiens, on dirait qu’on l’a puisé, celui-là, chez le fournisseur de la Nissan Altima…). Bref, dans l’ensemble, ça fait moins « frigo ». Surtout, les phares à diode électroluminescente (les DEL, pour les intimes) donnent une bien meilleure mine à cette calandre qui, sinon conserve un peu trop de son anonymat. Dommage que cette chic ligne de faisceaux lumineux ne soit réservée qu’aux variantes haut de gamme.
Le coupé? Cette rareté chez les intermédiaires (sérieusement, mis à part le coupé Altima, pouvez-vous nommer une autre concurrente deux portes?) n’a jamais été horripilante à regarder. Et cette fois encore, elle est celle qui fait détourner les têtes du reste de la gamme, avec des proportions harmonieuses et racées. Ce que ça peut vous changer une allure, deux portières en moins et un arrière tronqué...
On revampe au complet...
Au-delà du style qui annonce la 9e génération, il y a cette nouvelle plateforme d'assemblage qui accroît de 40% la rigidité de caisse, accorde une direction électrique (eh oui, une autre direction hydraulique qui disparaît au combat de la consommation) et qui transmute la double triangulation à l'avant en une plus traditionnelle suspension MacPherson. À ce dernier chapitre, "c’est moins bruyant", soutient Shoji Matsui, l'ingénieur en chef qui a mené le projet "Accord". Et vrai que sur les cahots, les amortisseurs sonnent beaucoup moins occupés. Pendant qu’on y est, bravo pour la direction électrique qui, de bonne résistance, ne trahit pas sa connexion électrique.
De l'ancienne génération, on n'a gardé que la suspension arrière à multibras, sinon la balance a reçu le sceau de la nouveauté - ou, à tout le moins, de l'intense refonte. Tout ça dans une diète qui retranche (en moyenne) 26 kilos à la voiture.
... mais toujours pas de mode manuel