GMC Terrain: même laid, ça reste un jumeau
Avouez que visuellement, le Chevrolet Equinox est l’un des utilitaires, voire des véhicules les mieux réussis ces dernières années chez GM. Les lignes sont franches et contemporaines, avec ce petit quelque chose au flanc arrière s’inspirant de Cadillac et se démarquant agréablement de la concurrence.
Pourquoi donc est-on allé ajouter des rapiècements larges et carrés au-dessus des roues du GMC Terrain? Et que dire de cette béante calandre, inutilement chromée? On voulait sans doute faire dans le «rough», mais c’est grossier et raté. En trop essayant de différencier les deux jumeaux, le GMC perd décidément au change de l’harmonie.
Mieux avec le V6
C’est le Terrain V6 que nous avons essayé. Premier constat: cette motorisation de 3,0 litres à injection directe (enfin, de la modernité!) de 264 chevaux est décidément mieux adaptée au véhicule. Il faut bien le dire, l’utilitaire fait osciller la balance, selon ses versions, d’une centaine de kilos de plus que la moyenne de la catégorie.
Avec ce V6, les accélérations s’en tirent avec dynamisme et dans une belle sonorité grondante (quoique avec un léger effet de couple), là où le quatre cylindres (2,4 litres, 182 chevaux, lui aussi à injection directe) éprouve au contraire une bruyante difficulté. Mais ce surcroît de puissance a un coût: la consommation en carburant n’a plus la frugalité impressionnante du «petit» moteur qui, rappelons-le, gobe à peine 6,5L/100km de carburant sur l’autoroute. C’est quand même à peine plus qu’une voiture compacte, ça!
Outre la puissance et, logiquement, une meilleure capacité de remorquage, un autre élément avantage le V6: la direction a le bonheur de rester de type hydraulique, alors qu’elle se fait électrique avec le quatre cylindres (dans les deux cas, le rayon de braquage est étonnement large). Résultat: la conduite avec notre Terrain V6 a plus de caractère et la connexion avec la route en est d’autant rehaussée. C’est une nécessité, dans ce véhicule où la tendance est plus à la détente qu’à la sportivité.
En effet, la suspension mise davantage sur le confort que sur la fermeté. Ça se transmet par une balade équilibrée qui absorbe bien les cahots, mais aussi par une prévisibilité presque ennuyeuse. Non, pas ‘presque’; ennuyeuse tout court.
Une boîte qui défie toute logique