C'est votre touk-touk qui fait pout-pout?
J’en ai pourtant visité, des pays en voie de développement : Sénégal, Chine, Maroc, Haïti… J’en ai quand même été quitte pour un choc «circulationnel» en Inde, où j’ai eu le bonheur de passer tout le mois de novembre dernier.
Partout là-bas, c’est une cacophonie de véhicules, de motocyclettes, de rickshaws, de touk-touks et… de vaches qui fraient sur la voie publique dans une heure de pointe presque continuelle et où les pare-chocs se frôlent dangereusement – mais, allez savoir pourquoi, ne se touchent jamais.
Le plus brinquebalant des carrosses!
Si Mumbai, la capitale économique du pays, interdit la libre circulation des touk-touks (et des vaches!) au centre-ville, reste que ces espèces de taxis sans portières sont si répandus en Inde que je ne serais pas surprise si on ne disait qu’ils sont plus nombreux que les véhicules personnels. Je ne pouvais donc manquer l’occasion d’en faire l’essai.
Et c’est à Madurai que j’ai sauté à l’arrière de mon premier touk-touk, en compagnie de Michel et de Louis qui, pour l’aventure, faisaient office de… gardes du corps. Comme si on avait besoin de gardes du corps là où le peuple, malgré sa grande misère, est le plus gentil et le plus souriant qui soit.
Peu habitués à la chose, nous n’avons pas su choisir notre touk-touk et sommes tombés sur le pire carrosse brinquebalant qui se trouvait à 100 milles à la ronde. D’abord, le pare-brise était troué (mais heureusement, parce que là où il ne l’était pas, il était si usé qu’on voyait à peine au travers!)
Aussi, la banquette où nous nous sommes serrés à trois était défoncée (évidemment!) et le confort était loin d’être rehaussé par une suspension digne de ce nom. De fait, y avait-il une suspension? La roue avant avait quant à elle déjà vu des jours meilleurs...