Cadillac ATS 2013: Plus pour... MonOncle Jean!
Au tournant du nouveau millénaire, Cadillac annonçait sa « renaissance ». Une renaissance qui passait par un style angulaire taillé au couteau et qui… bon, s’il était novateur, n’a jamais vraiment depuis décollé.
Dommage, parce qu’au-delà du style qui, après une pleine décennie, commence à dater, Cadillac a su nous présenter des voitures pimpantes à conduire et qui n’ont rien à voir avec le « bateau américain » d’autrefois. Pensez CTS-V … et, maintenant, ATS.
Pas de demi-mesure
On l’attendait de pied ferme, ce « bébé » Cadillac. Surtout Cadillac lui-même, avide de livrer concurrence à la BMW Série 3, la référence depuis toujours.
Et cette fois, pas de demi-mesure pour sauver quelques sous en production : c’est une nouvelle architecture (Alpha) à propulsion qui se cache sous ce design s’inspirant de la grande sœur – et presque aussi nouvelle – XTS.
Un véritable tour de force a été réussi par les ingénieurs côté poids, merci à une philosophie interne chez GM qui avait pour leitmotive, lors du développement : « Un gramme (en moins) par jour, par ingénieur ».
Et ça a marché : avec ses 1504 à 1542 kilos répartis de façon presque parfaite, l’ATS est l’une des plus légères de sa catégorie. (À titre de comparaison, la BMW Série 3, avec quatre cylindres turbo et boîte manuelle, fait dans les 1528kg.)
Autres bons coups « structurels » : le châssis est rigide, équilibré pile-poil, (vous a-t-on dit que le capot est d’aluminium?) et, lorsque lancé en piste, le tout s’engage sans roulis. À plus de 160km/h, la caisse ne bronche pas d’un iota.
La direction a beau adopter l’assistance électrique, elle livre la juste et bonne résistance afin de placer la voiture avec précision, sans flottement. Le freinage est franc, merci à des freins exclusifs Brembo (sur les variantes les plus huppées) – mais… quelles voitures dans ces eaux-là ne peuvent en dire autant?
La suspension est d’un beau mélange de fermeté et d’onctuosité sur route, en plus de s’ajuster à la milliseconde aux différentes facettes du bitume lorsqu’on se paie l’optionnelle « Magnetic Ride ».
En piste, l’aplomb n’est pas compromis pour autant : une virée à Mosport avec le propriétaire du circuit ontarien et pilote canadien, Ron Fellows, nous a prouvé que même poussée aux limites, l’ATS se laisse malmener sans rechigner. Ce qui a fait s’écrier notre illustre chauffeur, venu du fond du cœur : « Oh Baby, that‘s good! »...
Trois moulins sous le capot