Véhicules certifiés: premiers choix au repêchage

Dossiers
lundi, 6 septembre 2010
Il y a les véhicules neufs, et il y a les véhicules usagés. Et à mi-chemin, il y a… les véhicules certifiés.

La location automobile a connu ses heures de gloire à la fin des années 90. Il n’y a pas si longtemps encore au Québec, un véhicule sur deux était loué plutôt qu’acheté. Voilà qui faisait – et qui fait encore transiter bon nombre de voitures en fin de bail chez les concessionnaires.

Ces derniers y gagnent l’avantage de la sélection : de ces « retours de location », ils se gardent les plus beaux spécimens, les mieux équipés, les moins roulés, les plus populaires et ceux dont ils connaissent bien le pedigree.

Autrement dit, les concessionnaires profitent des premiers choix au repêchage.

Et quels choix : « En raison du kilométrage restreint et de l’entretien rigoureux imposés par les contrats de location, ces véhicules peuvent pratiquement être qualifiés de neufs, même en apparence, » soutient Dennis DesRosiers, président de la firme DesRosiers Automotive Consultants.

Souvent, ces véhicules sont encore couverts par une garantie d’origine. Afin de rendre ces véhicules plus attrayants encore, les concessionnaires les inspectent de A à Z en une centaine de points et les dotent de couvertures supplémentaires, voire de programmes d’assistance routière 24h/7 jours.

Résultat : l’acheteur d’un véhicule certifié a droit à la même paix d’esprit que s’il achetait un véhicule neuf. Qui plus est, il recueille les informations concernant les rappels et les garanties applicables, s’il y a lieu.

Surtout, pour la somme qu’il entendait verser à l’acquisition d’un véhicule neuf, l’acheteur d’un véhicule certifié peut s’élever dans l’échelle des options et se procurer une version usagée mieux équipée : sièges chauffants, toit ouvrant, démarrage sans clé, commandes audio au volant… Il peut également mettre la main sur un modèle plus grand et plus luxueux qui, neuf, aurait été hors de portée de sa bourse.

Dans un cas comme dans l’autre, l’acheteur évite le plus fort de la dépréciation automobile qui, pour une première année, peut varier de 8% et 15%, selon DesRosiers. Rappelons que plus que les réparations, l’entretien et le carburant, c’est la dépréciation d’une voiture qui coûte le plus cher. Le fait d’acheter « certifié » diminue substantiellement cet impact financier.

Jeunes et en santé

Les programmes de certification varient d’une marque à l’autre, mais une règle est d’or : les « candidats » automobiles doivent respecter certains standards, notamment en termes d’âge, de condition mécanique et de kilométrage.

Chez Volvo par exemple, les Certifiées ont tout au plus quatre ans et ne doivent pas avoir roulé plus de 120 000km.

Toyota ne certifie pas une voiture plus vieille que six ans ou qui a roulé plus de 140 000km. Le constructeur nippon ajoute une garantie d’au moins un an / 20 000km sur le groupe motopropulseur, avec assistance routière.

Chez Honda, on certifie les véhicules d’au plus cinq ans et on offre à l’acheteur insatisfait la possibilité de l’échanger contre un autre certifié dans les sept jours / 1000km suivant la transaction.

Cette garantie d’échange, GM l’étire à 30 jours / 2500km et va même jusqu’à rembourser la différence de prix si l’acheteur jette sur son dévolu sur un modèle moins coûteux.

L’acheteur d’un véhicule certifié n’est cependant pas à l’abri de tout. La prudence lui recommande quand même de faire inspecter l’objet de ses désirs automobiles par un garagiste de confiance et d’en réclamer l’historique d’entretien et des réparations.

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