Sécurité automobile: saison meurtrière

Dossiers
dimanche, 3 juillet 2011
La question qui tue (!) : quelle est la saison la plus meurtrière sur les routes au Canada? Non pas en hiver, avec ses fêtes et ses tempêtes. Au contraire, c’est en été que les automobilistes canadiens se tuent le plus.

La conduite estivale, tout comme celle hivernale d’ailleurs, comporte son lot de pièges. Au lieu de baisser sa garde, les automobilistes doivent demeurer vigilants.

Mais… vigilants envers quoi? Après tout, le temps est au beau fixe, la chaussée est sèche, bref la vie est belle!

Oui, et c’est justement à ce moment-là qu’on enfonce un peu trop l’accélérateur. Et deux fois sur trois, dit Transport Canada, c’est là que se produisent les collisions mortelles.

L’été, c’est aussi du brouillard soudain, le soleil qui aveugle brusquement, l’orage subit et ses pluies diluviennes. Autrement dit, les catastrophes se produisent aussi à la Belle Saison. Voici donc quelques trucs pour les éviter et rouler en toute sécurité.

Ne soyez pas dans le brouillard

La règle d’or de la conduite estivale est de réduire sa vitesse. Il est d’autant plus important de diminuer sa vélocité à l’approche d’un banc de brouillard, que l’on ne sait pas ce que l’on y rencontrera : un véhicule à l’arrêt? Un chevreuil qui traverse la route? Un enfant égaré?

Aussi, un banc de brouillard comporte son lot d’humidité et, par conséquent, le bitume risque d’y être mouillé. Qui dit mouillé, dit glissant. Et qui dit glissant, dit freinage problématique. Raison de plus pour réduire sa promptitude.

Plein soleil

Le ciel est bleu, vous roulez paisiblement, les haut-parleurs diffusent votre musique préférée, le soleil descend à l’horizon. Soudain, c’est l’aveuglement total : les rayons frappent votre pare-brise et c’est comme si la route n’existait plus.

Quoi faire lors d’un tel éblouissement? Encore une fois : réduire sa vitesse. Si tout se met à brusquement freiner droit devant, le conducteur profite ainsi d’une zone-tampon plus avantageuse.

En plus de ralentir, l’automobiliste doit s’assurer d’être vu. Il n’y voit guère? Les autres éprouvent sûrement le même problème. C’est pourquoi mieux vaut allumer ses feux de croisement (avant et arrière), rendant tous et chacun plus visibles.

Une pierre deux coups

Ceux qui roulent depuis un bon moment déjà et qui, en théorie, doivent faire la pause à toutes les deux heures, devraient profiter de ces quelques minutes de réverbération pour s’arrêter dans une halte routière, refaire le plein en carburant ou… nettoyer leur pare-brise. En effet, si la propreté du pare-brise est négligée, dedans comme dehors, le soleil frappera ce filtre de fumée, ces traces de doigts ou ces autres dépôts étranges, le tout comme sur un prisme et embrouillera davantage la situation.

Sous la pluie : les dix commandements

Sous la pluie, et comme vous vous en doutez, il importe de réduire sa vitesse. Au-delà de cette règle d’or, neuf autres commandements sont de mise afin d’éviter les catastrophes. Les voici en bref, consultez notre site Internet pour en découvrir le ‘comment du pourquoi’.

1) Réduire sa vitesse
2) Désengager le régulateur de vitesse
3) Éviter les ornières d’aquaplanage
4) Effectuer de vrais arrêts
5) S’assurer d’être vu
6) Garder ses essuie-glace en santé
7) Se tenir loin des nids-de-poule
8) Garder ses distances
9) S’arrêter intelligemment
10) Conserver ses pneus en bon état

Les antibrouillard : bien ajustés!

Correctement ajustés, les phares antibrouillard sont très utiles puisque leurs faisceaux, dirigés à l’horizontale ou vers le bas, éclairent la route sous le crachin. D’illumination très puissante, ils ne doivent cependant pas être dirigés vers le haut, sans quoi ils amplifient le problème.

On peut vérifier à la nuit tombée si ses antibrouillard sont bien positionnés en stationnant son véhicule le plus à niveau possible vis-à-vis d’un mur, puis en allumant tous les phares. Si ceux antibrouillard éclairent vers le haut ou, pire, s’ils croisent les phares de jour, vous saurez qu’il faut les faire ajuster.

Les dix commandements sous la pluie

1) Réduire sa vitesse. Voilà la règle d’or de toute conduite, qu’elle soit estivale ou hivernale.

2) Désengager le régulateur de vitesse. Si les roues d’un véhicule patinent sur une flaque d’eau, le premier réflexe du conducteur – et le bon – sera de lever le pied. Malheureusement, le « cruise control », lui, voudra compenser pour la perte de puissance. Conséquence : une accélération subite des plus indésirables.

3) Éviter l’aquaplanage. Ces belles ornières qui, sur l’autoroute, luisent sous la pluie, il faut les esquiver. Quitte à rouler légèrement en décalage avec le milieu de la voie.

4) Effectuer de vrais arrêts. En ville, le danger réside dans ces intersections où des écoulements de fluides automobiles transforment la chaussée en presque patinoire. Mieux vaut effectuer ses arrêts plus longs qu’à l’accoutumée.

5) S’assurer d’être vu. Les phares automatiques de jour ne suffisent pas sous la pluie : sur certains véhicules, ils n’illuminent pas les phares arrière. Il convient donc d’allumer ses phares de croisement, question d’être vu devant comme derrière, même à travers une pluie diluvienne.

6) Garder ses essuie-glace en santé. CAA-Québec recommande de les troquer pour des neufs après une année d’utilisation. Sinon, leur caoutchouc s’assèche et au lieu de dégager la vue, ils provoquent de malencontreuses traînées, ajoutant un stress bien inutile à la conduite sous la pluie.

7) Se tenir loin des nids-de-poule. Lorsque saturés de pluie, ceux-ci ne laissent rien deviner de leur profondeur. Et ça peut faire mal… On essaie de les contourner, sinon on relâche les freins avant d’y mettre les roues.

8) Garder ses distances.  Le truc des « trois secondes » avec la voiture qui précède est de mise : mille et un, mille et deux, mille et trois. Les conditions sont très mauvaises? On continue de compter : mille et quatre, mille et cinq, mille et six. Voilà qui accorde plus de temps, en cas d’urgence, pour réagir.

9) S’arrêter intelligemment. Si la pluie embrouille trop la vision, mieux vaut s’arrêter. Encore faut-il choisir un endroit sécuritaire. Sur l’autoroute, on peut rejoindre la prochaine halte routière, sinon on se gare le plus profondément possible sur le bas-côté.

10) Conserver ses pneus en bon état. Une bonne inspection de ses pneus permet de détecter fissures, corps étrangers ou usure inégale. La pression devrait également être vérifiée mensuellement. Rappelez-vous : un pneu sous-gonflé s'abîme plus vite, accroît la consommation en carburant et n’évacue pas, comme il se doit, la pluie des rainures de sa semelle.

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