Médicaments au volant: danger! (Mais vous vous en doutiez... n'est-ce pas?)
L’enquête révèle que si quatre automobilistes sur cinq (aux États-Unis) ingèrent des médicaments, moins du tiers savent que leur conduite peut en être affectée.
Pire : un seul répondant sur cinq dit avoir reçu un avertissement de la part d’un professionnel de la santé.
Pourtant, les médicaments au volant peuvent faire autant de tort que l’alcool. Certains entraînent de la somnolence ou une diminution de la vigilance, alors que d’autres agissent sur le système nerveux, l’équilibre ou encore la vision.
La coordination peut aussi être affectée, tout comme le jugement et le temps de réaction à une situation d’urgence. Les effets varient d’une personne à l’autre et la prise simultanée de plusieurs médicaments (même ceux naturels) peut entraîner des interactions plus importantes qu’escompté.
Des chercheurs de l’Université McGill ont d’ailleurs prouvé, en étudiant les dossiers de 225 000 personnes âgées, que celles qui faisaient usage de certains médicaments traitant l’anxiété ou l’insomnie (benzodiazépines) avaient 45% plus de risque d’être impliquées dans un accident de la route.
Qu’ils soient sur ordonnance ou en vente libre (tels les comprimés contre les allergies, le rhume ou le mal des transports), les médicaments ne doivent pas être pris à la légère et l’automobiliste a la responsabilité de s’informer des possibles effets secondaires auprès de son médecin ou de son pharmacien.
Rappelons que la conduite avec les facultés affaiblies par la médication est passible de sanctions au Code criminel, tout comme la conduite en état d’ébriété. S’il est reconnu coupable, un automobiliste québécois encourt entre autres une amende de 1000$ et une interdiction de conduire pendant un an (première infraction).