Médicaments au volant : autant de tort que l’alcool
L’enquête menée par l’AAA révèle en effet qu’une trop faible minorité de conducteurs âgés de 55 ans et plus (oui, oui, vous, là-là!) connaissent le danger des médicaments au volant.
Et pourtant, une très grande majorité de ces conducteurs absorbent des médicaments. Médicaments qui peuvent mettre leur sécurité routière – et celle des autres – en péril.
L’étude démontre que si quatre automobilistes sur cinq (aux États-Unis) ingèrent des médicaments, moins du tiers savent que leur conduite peut en être affectée.
Pire : un seul répondant sur cinq dit avoir reçu un avertissement à cet effet de la part d’un professionnel de la santé.
Be-bye, jugement
Et pourtant : les médicaments au volant peuvent faire autant de tort que l’alcool. Certains entraînent de la somnolence ou une diminution de la vigilance, d’autres agissent sur le système nerveux, l’équilibre ou encore la vision.
La coordination peut aussi être affectée, tout comme le jugement et le temps de réaction à une situation d’urgence.
Les effets varient d’une personne à l’autre et la prise simultanée de plusieurs médicaments (même naturels) peut entraîner des interactions plus importantes qu’escompté.
À McGilll
D’ailleurs, des chercheurs de l’Université McGill ont prouvé, en étudiant les dossiers de 225 000 personnes âgées, que celles qui faisaient usage de certains médicaments traitant l’anxiété ou l’insomnie (benzodiazépines) avaient 45% plus de risque d’être impliquées dans un accident de la route.
Qu’ils soient sur ordonnance ou en vente libre (tels les comprimés contre les allergies, le rhume ou le mal des transports), les médicaments ne doivent pas être pris à la légère et l’automobiliste a la responsabilité de s’informer des possibles effets secondaires auprès de son médecin ou de son pharmacien.
Rappelons que la conduite avec les facultés affaiblies par la médication est passible de sanctions au Code criminel, tout comme la conduite en état d’ébriété.