La bonne santé mécanique: un gage d'économies en carburant
Vérifications régulières
Conserver son véhicule en bonne santé mécanique influe positivement sur sa valeur de revente. À court terme, de substantielles économies peuvent aussi être empochées grâce à une mise au point régulière.
Par exemple, un filtre à air bouché peut entraîner une hausse de 10% de la consommation en carburant. Ce filtre devrait donc être inspecté tous les ans et remplacé en moyenne aux 48 000 kilomètres.
Un coup d’œil sous le capot permet également de voir l’état du dispositif d’allumage. Des bougies usées signifient une mauvaise combustion du carburant et, donc, un surplus de consommation.
Toujours, gardez bien à niveau les huiles et liquides. Une fuite sous le véhicule? Voyez-y rapidement et rappelez-vous : en général, l’huile à moteur est noire, le réfrigérant est jaune-vert luisant, le liquide à transmission automatique est rose et ceux de la servo-direction et des freins sont clairs, de teinte légèrement brunâtre.
Un conseil : privilégiez l’huile à moteur synthétique. Elle est plus coûteuse, mais elle procure un meilleur rendement que les huiles dites minérales et elle peut réduire la consommation en carburant de 3%. De plus, elle convient à tous types de climat.
Le manuel du propriétaire – vous savez, cette brique de plusieurs centaines de pages que vous avez remisée dans la boîte à gants, sans jamais vraiment la consulter? – renferme de précieuses informations sur les vérifications et inspections à prodiguer à intervalles réguliers à son véhicule. Respectez à la lettre ce carnet d’entretien. Même que les conditions hivernales propres au Québec demandent à ce qu’on choisisse les intervalles «intensifs» plutôt que «réguliers».
Sur quatre roues
Les freins font entendre un frottement ou des sifflements? Voilà qui signifie que les plaquettes collent au disque ou au tambour. Cette résistance bien inutile exige davantage du moteur, au détriment de l’économie d’essence.
Aussi, un pneu sous gonflé peut entraîner une surconsommation en carburant de 3%. L’Office de l’efficacité énergétique (OEE) affirme d’ailleurs que les automobilistes canadiens gaspillent chaque année 400 millions de litres de carburant parce que leurs pneumatiques ne sont pas convenablement gonflés.
L’OEE suggère rien de moins qu’une vérification mensuelle des pneus. Celle-ci doit tenir compte des recommandations du constructeur et doit être effectuée ‘à froid’, c’est-à-dire lorsque le véhicule n’a pas roulé depuis au moins trois heures ou qu’il a parcouru moins de deux kilomètres.
Au passage, il convient de vérifier toute usure inégale des pneus. Celle-ci signifierait un déréglage du parallélisme des roues et, encore une fois, une surconsommation en carburant.
Enfin, la rotation des pneus devrait être effectuée à tous les 10 000 kilomètres, soit généralement deux fois par an. Si un tiraillement ou une vibration se fait sentir, mieux vaut remédier rapidement à la situation, sans quoi du carburant sera brûlé plus que nécessaire et les pneumatiques s’useront prématurément.
Si vous devez faire l’acquisition de nouveaux pneus, choisissez des modèles à faible résistance – en sollicitant moins le moteur, ils peuvent réduire la consommation de carburant d’au moins 2%.
Le ralenti, un gaspillage énorme
En plus de polluer, un moteur qui tourne au ralenti ne mène absolument nulle part et pollue tout à fait inutilement.
L’Office de l’efficacité énergétique (OEE) est formel : mieux vaut arrêter son moteur si l’on estime devoir le laisser tourner au ralenti plus de dix secondes.
La manœuvre produit un impact limité sur la batterie et sur le démarreur, mais cet impact est largement compensé l’économie en carburant qui en résultera.
Et l’environnement ne s’en sentira que mieux…