Ce véhicule pour votre jeune présente-t-il un bulletin sécuritaire?
Pourtant, rien n’est plus simple: deux outils très sérieux sont mis à votre disposition pour qu’en quelques clics sur le Net, vous sachiez si la voiture derrière le volant duquel votre progéniture s’apprête à s’installer sera sécuritaire, en cas de collision.
En effet, deux agences états-uniennes se chargent de massacrer toutes les automobiles offertes au marché nord-américain afin de voir comment elles réagissent lors d’un accident: la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) et l’Insurance Institute Highway Safety (IIHS).
La première mène pareils «crash tests» depuis 1978, la seconde depuis 1995. La NHTSA vous livrera ses conclusions en étoiles, cinq étant la meilleure cote, alors que l’IIHS les rend par le biais d’un classement – de Good à Poor, prenant soin de lister les meilleurs choix – ses Top Safety Picks et ses Top Safety Picks Plus.
Évidemment, plus le nombre d’étoiles et la classification sont élevés, plus les véhicules sont considérés comme sécuritaires… dans des situations données.
Parce que chacune des deux agences fait appel à des épreuves de collisions bien différentes, leurs résultats, plutôt que de se faire concurrence, se complètent de belle façon.
Comme dit la publicité: un c’est bien, mais deux, c’est bien mieux…
Et ces résultats, vous pouvez les consulter en surfant sur leur site Internet respectif: www.safercar.gov pour la NHTSA (une division de la gouvernementale Department of Transportation) et www.iihs.org pour l’IIHS (supportée par les assureurs automobiles).
C’est dire qu’avant de jeter votre dévolu sur un véhicule plutôt que sur autre, vous avez tout à gagner en tenant compte des étoiles attribués par la NHTSA pour la résistance de tel ou tel châssis aux collisions frontales, ou encore au classement de l’IIHS obtenu pour la propension de tel ou tel toit à survivre à un capotage.
Voyez, avec nos tableaux au bas de cette page, qui fait quoi – et comment.
Notez cependant qu’au cours de ces tests, les mannequins sont bien sanglés dans leur siège. Les résultats peuvent donc dramatiquement différer pour les passagers qui ne respectent pas la loi et ne s’attachent pas. (Ce qui n’est pas le cas de votre jeune, non bien sûr!)
Notez également que les efforts de la NHTSA et de l’IIHS sont concentrés sur les modèles à gros volume, soit 80% des véhicules commercialisés sur notre marché.
C’est donc dire: ne cherchez pas les cotes de sécurité pour les Aston Martin, Ferrari, Lamborghini ou Pagani de ce monde, vous le les trouverez pas. (Maintenant, essayez de faire croire à votre jeune que si vous ne lui achetez pas la Pagani Huayra de ses rêves, c’est uniquement parce qu’elle n’a pas été testée pour sa résistance aux collisions…)
Aussi bon à savoir: depuis 2011, la NHTSA ajoute un complément d’informations à ses conclusions, avec une note globale et des précisions quant aux aides à la conduite qu’elle recommande= pour tel ou tel véhicule: caméra de recul, avertissement de changement de voie, alerte aux collisions frontales. (Soulignons que ces dernières collisions représentent la moitié de tous nos accidents.)
Un dernier point: parce que le test de faible chevauchement mené par l’IIHS est relativement nouveau (2012), la plupart des véhicules n’ayant pas encore subi de passage générationnel y font mauvaise figure.
Rassurez-vous: ces véhicules ne sont pas moins sécuritaires qu’auparavant. Et vous vous en doutez, les constructeurs automobiles mettent actuellement les bouchées doubles afin d’octroyer à leurs modèles les éléments structurels nécessaires à bien les faire paraître à cette épreuve.
Ainsi, le Honda Pilot, qui ne récoltait que le classement Poor à pareil test, voit sa nouvelle itération 2016, qui débarque tout juste sur notre marché, l’emporter haut la main, comme en fait foi la vidéo ci-dessous.
NHTSA vs IIHS: Qui fait quoi… et comment?