Bientôt dans un concessionnaire près de chez vous...

Dossiers
jeudi, 22 juillet 2010
Une voiture qui vole? Si l’on en croit certains, les voitures qui volent sont non seulement du domaine du possible, elles sont à quelques années d’être commercialisés. Vous en doutez? Sachez que les voitures qui volent existent déjà… et oui, elles volent.

Septembre 2059. Vous visitez le concessionnaire de votre quartier à la recherche de votre prochaine berline. Vous la voulez avec le volant… et les ailes télescopiques. Ces dernières devront se rétracter d’une simple commande, à la manière d’un toit ouvrant.

Bien sûr, la voiture proposera de série le HITS (pour «Highway in the Sky»), ce dispositif développé par la NASA qui permet d’éviter les collisions tout là-haut, dans le ciel. Et afin de vous assurer que le modèle choisi vous convienne parfaitement, vous irez le faire voler à la piste d’atterrissage aménagée à l’arrière du concessionnaire…

Entre ciel et terre

Bon, voilà que vous rigolez. «Mais rira bien qui rira le dernier!» lance John Brown,  un Australien en charge du site www.roadabletimes.com qui recense l’histoire des voitures volantes. Et la commercialisation de ces dernières, aux dires de M. Brown, c’est pour dans… moins de cinq ans.

Du même souffle, M. Brown admet que les embûches pour une production de série sont nombreuses. Technologie, financement, sécurité, circulation…

Les contradictions le sont tout autant. D’abord, un véhicule routier ne doit pas être plus large que les 2,5 mètres d’une chaussée, alors qu’un avion l’est beaucoup plus – d’où ces ailes rétractables citées plus haut.

Qui plus est, l’aérodynamisme veut que les voitures embrassent le sol… mais que tout à l’opposé, les avions doivent en décoller. Enfin, le poids d’une voiture est réparti entre ses quatre roues pour la meilleure tenue de route possible, alors que presque tout le poids d’un avion repose sur ses roues arrière pour la rotation et l’atterrissage.

Contradictions incompatibles? Pas tant que ça, semble-t-il.

Un millier de modèles

Des voitures, on en fabrique depuis plus de 100 ans. Et le premier vol d’un avion remonte officiellement à 1903, avec les frères Wright.

Depuis, la télévision a été inventée, les hommes ont marché sur la lune et les ordinateurs trônent dans à peu près tous les foyers des pays développés. Alors, comment se fait-il qu’en un siècle, on n’ait toujours pas réussi à faire voler les voitures?

Détrompez-vous : des véhicules volants ou, si l’on regarde les choses différemment, des avions roulants, il y en a plus d’un millier de modèles qui, un jour ou l’autre, ont tenté de voler, dit John Brown.

Certains ont même réussi. Et quelques rares ont obtenu leur droit de passage – à la fois des autorités chargées de certifier les voitures et de celles chargées de certifier les aéronefs. Bref :  Ce n’est ni une question de ‘si’ ou de ‘quand’ ça va arriver, parce que ça se passe maintenant,» soutient M. Brown.

Le rêve… vraiment?

Le rêve de tout pilote, semble-t-il : atterrir son avion à l’aéroport du coin, le transformer en quelques secondes en un véhicule routier, puis rentrer à la maison sans devoir passer par un quelconque autre moyen de transport.

Mère Nature s’acharne à retarder ce foutu plan de vol? Pas de problème, on pointe le nez de son appareil vers le prochain grand axe routier et on roule jusqu’à destination.

Maintenant, le rêve de tout automobiliste : se rendre du point A au point B aussi directement qu’à vol d’oiseau, sans bouchon de circulation pour souffrir de retard et sans limite de vitesse menant à des contraventions.

Bien sûr, avant de pouvoir réaliser ce rêve, il faudra posséder une licence de pilote. C’est pourquoi nous avons questionné ceux qui l’ont déjà afin de savoir s’ils attendent avec impatience le moment où ils pourront faire voler leur voiture – ou rouler leur avion.

Que non. Bien au contraire, les pilotes de métier s’inquiètent de la congestion dans le ciel, du danger que pourraient représenter les moins bons pilotes, des « appareils » qui ne seraient pas entretenus adéquatement et de la complexification de la sécurité aérienne.
Le pire scénario pour eux : un bouchon de circulation sur la route dans lequel plusieurs dizaines de véhicules décideraient de s’envoler en même temps…


Les débuts

Selon le site www.RoadableTimes.com, l’Autoplane de Glenn Curtiss
a été la première voiture à voler… en 1919. La plus célèbre voiture
volante du siècle dernier reste néanmoins l’Aerocar. Cinq exemplaires
ont été construits, puis mis en vente pour 25 000$US. L’un d’eux peut
encore être admiré au AirVenture Museum, au Wisconsin.
Développée par le pilote américain Molton Taylor, l’Aerocar a effectué
son premier vol le 8 décembre 1949. Sa particularité : ses ailes se
repliaient le long du fuselage, se transformant en un ensemble
remorquable sur la route.

Un premier vol réussi

Le Transition de la compagnie Terrafugia a effectué son premier vol en mars 2009 à l’aéroport de
Plattsburgh. Le biplace Transition peut voler pendant 735 kilomètres avant de se transformer, en
moins de 30 secondes, en une voiture prête à circuler à vitesse d’autoroute.

Une fois à destination, les ailes du Terrafugia se relèvent, de façon à ce que  «l’appareil» tienne
dans le garage résidentiel. Coût du Transition : 194 000$US.
La compagnie Terrafugia espère pouvoir livrer les premiers exemplaires… l’an prochain.

Le SkyCar : depuis plus de 40 ans…

Paul Moller, un Canadien né en Colombie-Britannique et aujourd’hui établi à Davis en Californie,
travaille à son rêve d’une voiture qui vole depuis plus de 40 ans – avant même que les hommes ne
marchent sur la lune, en fait. Le Skycar s’est développé au fil des ans, passant de la forme d’une
soucoupe volante (photo plus haut) à l’actuel prototype, le M400 (photo ci-dessous).

Ce « volantor » M400 quatre places décolle presque à la verticale, pour ensuite voler pendant
1200 kilomètres à 490km/h. Le train d’atterrissage permet la conduite sur route pendant de
courtes distances et, avec ses ailes rétractables, l'engin peut faire ses entrées dans n’importe
quel garage résidentiel. S’il était commercialisé, le M400 se vendrait à plus ou moins...
500 000$US.

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