Piston et Bigoudis essaient la Ford Focus 2012

Comparos
vendredi, 17 février 2012
"Je ne m'attendais pas à ça", dit notre essayeur. "C'est pas une Focus, ça!?" s'exclame notre essayeuse. En testant la Ford Focus pendant deux semaines, pour le compte du Guide de l'Auto, Jean Grenier et Elaine Lévesque ont vu fondre leurs préjugés "Ford" comme neige au soleil.

Au point qu'au prochain achat automobile, ils iront faire un tour là où ils n'ont pratiquement jamais mis les pieds: dans une salle de montre... américaine.

Le principe de la chronique Pistons et Bigoudis est fort simple: nous prêtons un véhicule de presse à un couple qui, pendant deux semaines, en fait extensivement l’essai. Les deux participants ont une consigne à respecter : noter toutes leurs impressions, bonnes ou mauvaises.

Ces « j’aime » et « je n’aime pas », chaque essayeur doit les garder pour lui-même, question de ne pas dénaturer l’expérience de l’autre. Pas facile, nous dit-on…

Ce mois-ci, Elaine Lévesque et Jean Grenier, de Laval, essaient la Ford Focus variante Titanium (lire : full equip...), avec un quatre cylindres (2,0 litres à injection directe, pour 160 chevaux) et une boîte automatique six rapports. Prix : 29 530 $ (avec entre autres le toit ouvrant, la suspension sport, les roues de 18 pouces, le stationnement automatisé, la caméra de recul et le système de navigation), excluant les frais de transport (1 450 $) et les taxes. Notez que la variante de base de la Ford Focus débute à 16 000 $.

Voici ce qu’ils en ont dit.

Piston
Nom : Jean Grenier
Âge : 49 ans
Au quotidien : Volkswagen Jetta 2011
Métier : Chef production et distribution / CSSS Thérère-de-Blainville

Première grande surprise pour notre essayeur : le prix de la Ford Focus qu'on lui fait essayer. À presque 31 000 $ la variante Titanium, c'est une facture carrément du double versus l'étiquette de base. C'est d'autant plus un choc pour Jean qui a principalement roulé des allemandes ou des japonaises toute sa vie : « Ford a toujours été la risée ».

Mais dès que notre essayeur a posé son regard sur la Focus blanc métallisé campée sur des roues de 18 pouces : « Tabarouette, je ne savais pas qu'on parlait d'une si belle voiture! En plus, j'ai tout à bord, je ne pense pas qu'on aurait pu ajouter quoi que ce soit. » Ses collègues, du même avis, lui ont lancé : « T'es pas sérieux? C'est du Ford, ça? »

Jean n'a qu'un ou deux commentaires sur le comportement de la compacte : « La tenue de route est bonne, la direction est nerveuse et le freinage répond vraiment bien. Par contre, je trouve les accélérations vaches — on doit écraser pour que ça avance. » Il faut dire qu'avec toutes les options qui montent à bord, la Focus Titanium s'alourdit de plusieurs kilos...

Oh, et quelques mots aussi pour le confort : « On se sent très bien dans la voiture, l'intérieur est spacieux, luxueux même. J'apprécie la climatisation deux zones, ça fait vraiment une différence. J'ai fait asseoir des passagers de taille moyenne sur la banquette et ils ont dit être confortables. Mes 5,10 pieds peuvent tenir à l'arrière — c'est étonnant, de la part d'un hatchback. »

Le pitonneux et ses pitons
Surtout, les observations les plus enthousiastes de notre essayeur portent sur... les technologies. « Y'a bien trop de pitons, là-dedans! » dit-il d'abord. Mais justement : Jean est un pitonneux et il s'en est donné à coeur joie. Même qu'il lui aurait fallu une ou deux semaines de plus pour tout découvrir!

Certains gadgets l'ont irrémédiablement conquis, telles la caméra de recul et la reconnaissance vocale. Il apprécie le démarrage sans clé, mais aurait aimé que le déverrouillage ne lui donne pas tant de fil à retordre — un commentaire partagé par sa conjointe. Aussi, et malgré leurs efforts respectifs, nos deux essayeurs disent n'avoir jamais réussi à faire reconnaître leur cellulaire (iPhone pour l'un, BlackBerry pour l'autre) par la connectivité Bluetooth du véhicule.

Le clou de l'essai, pour Jean, demeure le moment où il a laissé la Focus se stationner d'elle-même : « J'ai capoté! On voit vraiment le volant tourner, ça s'enligne parfaitement, on doit simplement contrôler le freinage... c'est LE gadget du véhicule. Mais personnellement, je n'en aurais pas besoin, de cette aide au stationnement, je ne l'utiliserais pas. »

« J'ai commencé à remarquer les autres Ford sur la route — l'utilitaire Edge, par exemple... Il est donc bien beau, celui-là! »

Et de conclure : « La marque est remontée dans mon estime — assez pour qu'au prochain achat, j'aille sérieusement fouiner chez Ford. »

Bigoudis
Nom : Elaine Lévesque
Âge : 50 ans
Au quotidien : Volkswagen New Beetle 2007
Métier : consultante – technologies de la santé

« C'est pas une Focus, ça! » Voilà les premières paroles d'Elaine Lévesque à la vue de la compacte américaine, qu'elle a trouvé vraiment belle. « J'ai une amie qui en a une (NDLR : d'ancienne génération) que je trouve très laide... »

D'entrée de jeu, notre essayeuse admet : « L'allure d'une voiture est très importante pour moi. Et franchement, je ne serais pas gênée de troquer ma Volks Beetle pour la nouvelle Focus. » Car belle dehors, mais belle dedans aussi : « Le tableau de bord est très impressionnant et ergonomique, les sièges en cuir deux tons sont non seulement hot, ils sont très confortables et on sent bien leur support lombaire. »

Elaine apprécie particulièrement les sièges chauffants en cinq positions et la climatisation deux zones qui laisse chacun des occupants avant décider de « leur chauffage ». De même : « L'espace intérieur est surprenant, c'est aussi très logeable dans le coffre. Je suis allée magasiner chez Ikea... et ça rentrait! »

Sur la route, la Focus lui paraît solide, autant dans les courbes qu'en freinage, et l'insonorisation est impeccable. Mais, tout comme son conjoint, Elaine a des réserves quant aux accélérations : « On entend la voiture forcer et les changements de rapports de la transmission font toc-toc dans les montées. »

Malgré la présence d'une multitude de technologies de pointe, « on est rapidement à l'aise dans la Focus pour tout ce qui est standard : confort, vision périphérique, ajustement des sièges et du volant. »

Quelques gadgets ont cependant dérangé Élaine : « Le stationnement automatisé? Trop stressant pour moi. Par ailleurs, lors d'une tempête, un bip-bip résonne constamment dans l'habitacle dès qu'un autre véhicule nous éclabousse de gadoue. » (NDLR : Le radar de proximité peut être désactivé.)

En revanche, d'autres technologies l'ont enchantée : « La reconnaissance vocale fonctionne très bien. La caméra de recul est utile et j'apprécie les essuie-glace sensibles à la pluie. »

Le nouvel ami d'Elaine, le GPS de la Focus!
Le système de navigation l'a conquise : « J'aime que l'écran se divise en deux parties, l'une qui montre la carte et l'autre qui indique plus précisément la route à suivre. J'aime aussi le résumé qui s'affiche à l'instrumentation, devant les yeux. Le système est nettement mieux que mon TomTom... et en plus, il m'a fait découvrir un nouveau chemin, plus court, pour me rendre à mon travail! »

Certes, si Elaine devait dépenser 31 000 $ pour une voiture (le prix de la Focus Titanium), « il me semble que j'achèterais autre chose. Je n'ai pas besoin de toutes ces options, elles ne sont pas essentielles et nous tannent à la longue. »

Mais une chose est sûre : « Pour mon prochain véhicule, je vais magasiner les autos américaines, car mes préjugés cacannes envers Ford viennent vraiment d'être démolis. On est loin de ma première voiture, une Fiesta dont j'avais passé à travers le plancher... en à peine quatre ou cinq ans! »

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