Piston et Bigoudi essaient le Subaru CrossTrek
Le principe de cette chronique Piston et Bigoudi est fort simple : nous prêtons un véhicule de presse à un couple qui, pendant deux semaines, en fait extensivement l’essai pour le compte du Guide de l’Auto. Les deux participants ont une consigne à respecter : noter toutes leurs impressions, bonnes ou mauvaises, grandes ou petites, intelligentes ou nigaudes.
Ces « j’aime » et « je n’aime pas », chaque essayeur doit les garder pour lui-même, question de ne pas dénaturer l’expérience de l’autre. Pas facile, nous dit-on…
Ce mois-ci, Chantal Cadieux et Bruno Roy ont essayé pour nous la Subaru Crosstrek avec, sous son capot, un quatre cylindres boxer de 2,0 litres produisant 148 chevaux. Le tout est négocié par l'optionnelle boite à variation continue. Évidemment, la traction intégrale permanente est de série.
Prix d’étiquette pour cette familiale cinq portes, livrée ici en variante Sport : 27 795 $. Les frais de transport et de préparation sont de 1 595 $. Notez que la variante de base débute à 24 495 $.
Voici ce que nos essayeurs en ont dit.
Piston
Nom : Bruno Roy
Âge : 44 ans
Métier : Soudeur assembleur — Show Canada
Au quotidien : Toyota Yaris 2008
Le premier commentaire de Bruno à l'égard de la Subaru Crosstrek, a été : « Quand le moteur est réchauffé, elle est prime en tabarouette, cette voiture! »
Et d'emblée, il avoue qu'il est le genre de conducteur à décoller rapidement aux feux de circulation : « Je suis toujours le premier parti... et la Crosstrek m'a permis de conserver ce record! »
D'abord farouche à l'idée d'utiliser les palettes de changement de vitesses au volant, Bruno dit y avoir trouvé l'intérêt lors d'une balade dans les Laurentides: « Je sentais que dans les montées, je devais rétrograder d'un et même de deux rapports pour donner un kickdown à la transmission. » Autre aspect qui l'a étonné : la tenue de route. « J'ai conduit dans la tempête, les routes étaient glacées et grâce à la traction intégrale, j'ai été capable de maintenir une bonne vitesse, sans problème. Dans pareilles conditions, ma Yaris aurait nécessairement dérapé... »
En jetant un oeil aux instruments, Bruno a pu constater, sur un graphique détaillant la plateforme de la voiture, comment le dispositif AWD travaillait : « C'était ma première expérience avec une traction intégrale et j'ai bien aimé pouvoir voir comment le système travaillait pour moi. »
Mais... « Ça doit avoir un lien avec la consommation en carburant, parce que j'ai trouvé que la Crosstrek consommait autant que le Toyota RAV4 de ma conjointe. Et ça m'a un peu abasourdi, moi qui suis habitué avec une voiture très économique. »
Sinon, Bruno considère que la suspension de la Subaru offre un bon confort et que l'espace, dans l'habitacle, est généreux : « L'intérieur est de bonne dimension, c'est aéré et on ne s'y sent pas étouffé. Je pense que j'aurais pu y mettre presque autant de stock que dans le RAV4 de Chantal. »
Il encense les sièges chauffants (de série sur toutes les Subaru Crosstrek) : « Moi qui dois composer avec le siège « frette » de ma Yaris, c'est un luxe très apprécié. » Par contre, il déplore que l'extrémité du capot ne soit pas facilement discernable en manoeuvre de stationnement : « Il faut que tu surveilles tes distances et que tu te gardes une petite gêne. »
Enfin, l'allure du véhicule lui a plu : « La voiture a belle gueule, surtout avec les super jantes qu'elle possédait. » Mais... pas la teinte citrouille : « Disons que ce n'est pas la couleur que j'aurais choisie. » Une chose est sûre, Bruno s'est fait narguer en référence à la publicité télévisée de Subaru qui veut prouver deux personnalités à la Crosstrek, soit une urbaine et une autre plein air. « Belle barbe! » lui a-t-on lancé...
Bigoudi
Nom : Chantal Cadieux
Âge : 45 ans
Métier : Scénariste
Au quotidien : Toyota RAV4 2008
Comme son conjoint Bruno, la première constatation de notre essayeuse Chantal Cadieux (oui, oui, nulle autre que la scénariste de Mémoires vives et de Providence, les téléromans de Radio-Canada!) à l'égard de la Subaru Crosstrek va au comportement assuré : « Je me sentais en sécurité. On a beaucoup roulé dans la tempête et je sentais que ça tenait bien la route. »
Aussi : « La suspension est confortable, ça brasse moins que dans mon Toyota RAV4. » Par contre, notre essayeuse aurait préféré une garde au sol plus élevée : « Je suis habituée à être assise plus haute dans mon RAV4 et j'aime ça. La Crosstrek n'est pas aussi basse qu'une voiture, mais j'aime mieux la hauteur de mon utilitaire. »
Ceci dit, Chantal n'a pas hésité à mettre la légendaire traction Subaru à l'épreuve — et le dispositif intégral l'a convaincue : « J'ai roulé à Montréal alors que les rues n'étaient pas bien déneigées et, pour pouvoir me garer, je suis littéralement rentrée dans un banc de neige! J'en suis ressortie facilement, presque aussi bien qu'avec mon RAV4. »
Chantal trouve la Crosstrek parfaite pour une petite famille... comme la sienne. « D'abord, elle n'est pas trop chère et côté allure, elle ne fait pas du tout ‘mononcle’ ou ‘ma tante’. »
« Nos enfants sont grands — des ados qui mesurent six pieds — et ils étaient confortablement assis derrière. J'ai dû transporter des choses dans l'espace de chargement, et j'ai trouvé que c'était spacieux. Nos gars jouent au soccer l'été, on aurait pu transporter tout leur matériel sans problème. »
Justement, qu'ont dit les garçons à propos de la Crosstrek? « Ils l'ont trouvée cool, ils ont aimé pouvoir y brancher leur iPod et ils ont dit que le système audio était de qualité », rapporte Chantal, qui confirme la chose, pour avoir elle-même chanté du Céline Dion et du Adèle à tue-tête dans la voiture...
Dans l'ensemble, notre essayeuse a trouvé la Subaru facile à apprivoiser : « Je m'y suis rapidement adaptée. » Mais quand même, elle soulève deux bémols.
D'abord : « Je n'ai jamais réussi à jumeler mon cellulaire avec le Bluetooth. » Et comme Bruno : « On voit mal l'extrémité du capot, il faut bien jauger et en prendre large pour tourner un coin. » Un dernier mot... sur la couleur citrouille? « Vous savez quoi? Ça nous rend très visibles, avec cette teinte orangée, les gens ne peuvent pas nous manquer! »