Subaru Forester: L'innovation se fait attendre
lundi, 14 juillet 2008
Je l’aime bien, le nouveau Subaru Forester. Pour son allure passe-partout, sa légendaire traction intégrale, sa simplicité et sa maniabilité. C’est pourquoi j’éprouve un pincement au cœur à décrier sa suspension, son insonorisation et le fait qu’il ne propose pas les derniers gadgets de l’heure.
Interieur
(7/20)
Technologie
(6/20)
Mécanique
(10/20)
Comportement
(10/20)
Conclusion
(9/20)

Fiche technique

MarqueSubaru
ModelForester
Année2008
MoteurQuatre cylindres boxer (2,5L)
TransmissionManuelle 5 vitesses, Automatique 4 rapports

Dedans comme dehors

L’habitacle laisse sur sa faim. S’il est ergonomique, facile à apprivoiser (on s’y sent tout de suite chez soi) et de bon assemblage, il donne dans un rudimentaire qui a peut-être sa place chez une voiture compacte à 15 000$, mais qui détonne chez un véhicule qui débute à 25 795$. Le revêtement des sièges est rêche, peu « cozy » et l’instrumentation ne se soucie guère d’être plus qu’un bloc ramassé au centre, sans artifice.

Sans ces travers, le Subaru Forester constituerait une bonne proposition automobile, ne serait-ce que pour ses sièges chauffants, de série même en version de base. Sont également de série les commandes audio au volant, tous les coussins gonflables nécessaires et le système de stabilité.

Avec ses dimensions accrues (75mm de plus en longueur), le véhicule est par ailleurs plus spacieux que la génération précédente – ce sont les passagers assis à l’arrière qui en profitent. En prime, le Forester est nettement plus joli à regarder. Il a perdu son allure « familiale », au profit d’un look plus conventionnel. S’il se fait moins distinctif que les générations précédentes, il a le mérite de présenter un design bien intégré qui plaira à une clientèle plus large.

Technologie

Par gadget de l'heure, je parle d'abord de cette clé intelligente qui est de plus en plus la norme – vous savez, celle qui permet le démarrage alors que le trousseau de clés est resté au fond de ses poches? Eh bien, pas de ça pour le nouveau Forester. Et pas de système de navigation non plus, alors que celui-ci est pourtant offert dans l’utilitaire au sud de nos frontières.

Mécanique

Par gadgets de l’heure, je parle d’aussi de la boîte automatique qui, pour cette 3e génération de Forester, ne propose encore et toujours que quatre rapports. Allo, lla concurrence: Lexus fait dans les huit rapports, Mercedes dans les sept, même Ford réussit à en proposer six!

Même si elle offre le mode séquentiel, cette boîte automatique souffre de l’absence d’un 5e rapport et ne se conjugue décidément pas aussi bien avec le moteur quatre cylindres boxer (2,5L) de 170 chevaux que la boîte manuelle. Cette dernière, tout au contraire, est plaisante à passer et donne aux reprises une souplesse, un second souffle inattendu.

Comportement

Assemblé sur la plateforme de l’Impreza, le Forester a gagné en équilibre de comportement – rehaussé, évidemment, par l’infaillible traction intégrale de Subaru. La direction est de bonne résistance et le court rayon de braquage (10,5 mètre) permet une belle agilité.

Par contre, le véhicule délaisse la suspension à jambe de force au profit d’une suspension à triangulation. Dommage. Certes, l’architecture plus compacte à l’arrière libère de l’espace cargo – pour un impressionnant 949 litres, banquette relevée. Toutefois, sur la route, elle cogne et résonne bruyamment sur les cahots – comme si, soudain, nos chemins étaient plus défoncés qu’à l’habitude. Voilà qui n’est pas de tout repos, d’autant plus que l’insonorisation, très moyenne, laisse passer beaucoup de bruits de route.

Conclusion


POUR

- Design mieux intégré
- Sièges chauffants de série, même en version de base
- Traction intégrale toujours infaillible
- Conduite très maniable

CONTRE

- Suspension qui «cogne»
- Insonorisation très moyenne
- Encore l’automatique quatre rapports!
- À quand la «clé intelligente»?
- Habitacle de conception rudimentaire

FICHE TECHNIQUE : Subaru Forester 2009

Type : Utilitaire compact, cinq places
Moteur 1 : quatre cylindres boxer 2,5L (version essayée)
Performances : 170 chevaux, 170 lbs-pi
Moteur 2 : quatre cylindres boxer 2,5L turbo
Performances : 224 chevaux, 226 lbs-pi
Boîte : manuelle cinq vitesses, séquentielle quatre rapports
Roues : 16 et 17 pouces
Sécurité de série : ABS, six coussins gonflables, système de stabilité
Consommation (ville/autoroute) L/100km :
Boîte Manuelle : 10,5 - 7,6
Boîte automatique : 10,4 – 7,8 (turbo : 11,0– 8,4)
Remorquage maximal : 1087 kg
Cargo : 949 litres (banquette rabattue : 1934 litres)
Prix : à partir de 25 795$

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