Volvo C30: une p'tite pimentée qu'on aime beaucoup
mercredi, 30 décembre 2009
Tripante, tripante, tripante, que cette petite Volo C30 T5. Elle vous colle à la peau, vous va comme un gant. Qui aurait dit ça d’une Volvo, il n’y a pas si longtemps?

Fiche technique

MarqueVolvo
ModelC30
Année2010
Moteur5 cyl. (2,4L), 5 cyl.Turbo (2,5L)
TransmissionManuelle 6 vitesses, Automatique 5 rapports

Et jolie, de surcroît, vous ne trouvez pas? Ce style aux lignes ramassées, aux hanches prononcées et au large hayon vitré est l’œuvre, doit-on le rappeler, du Québécois Simon Lamarre.

Le designer automobile natif de Sainte-Thérèse, dans les Laurentides, bosse depuis 15 ans pour le constructeur suédois. Il nous confiait, au lancement de la cadette des Volvo en 2006, avoir conçu le coupé sport avec, en tête, « les jeunes citadins dynamiques à l’affût des nouvelles tendances, ceux-là même qui n’ont pas d’enfant et qui n’ont pas besoin d’un ‘station wagon’ parce qu’ils ne font jamais l’épicerie. »

Des petits nouvelles pour notre compatriote : la C30 est suffisamment logeable pour tous les sacs d’épicerie voulus! De fait, les 1542 litres disponibles une fois la banquette rabattue sont plus généreux que pour l’Audi A3 et tout autant que pour la Mercedes Classe B. Quand même !         

Coup de foudre

Là où la Volvo C30 gagne d’abord les cœurs, c’est au chapitre de sa conduite, surtout en variante T5. Dès les premiers instants au volant, on se dit : « J’en veux une, j’en veux une! »

Le moteur cinq cylindres turbo (2,5 litres) développe souplement ses 227 chevaux et ses 236 lbs-pi de couple, surtout lorsqu’il est jumelé à la boîte manuelle. Les six vitesses sont rapprochées et se passent instinctivement, du bout des doigts. Parce que la voiture pèse moins de 1400kg, la puissance est suffisante pour fournir des accélérations grisantes, avec en prime le sifflement distinctif du turbocompresseur. Et lorsqu’on rétrograde, c’est avec bonheur qu’on retrouve encore et toujours un surplus de « jus » sous la pédale.

Solidement campée sur ses quatre roues, la C30 est d’une agilité suave, merci à des dimensions trapues qu’on devine bien aux quatre coins. La direction est si précise et légère qu’un index suffit pour la mener exactement là où on le souhaite (mais ne faites pas ça, gardez plutôt les deux mains fermement posées sur le volant…). À 10,6 mètres, le rayon de braquage est l’un des plus courts de l’industrie et il offre une belle maniabilité en manœuvres de stationnement.

Bon, vrai que la suspension travaille beaucoup sur les cahots et ce, pas toujours silencieusement. Mais la voiture reste en contact avec le bitume, dans un bel équilibre d’ajustement – ni trop sèche, ni trop molle.

Moins de piment, mais…

Aussi intéressante soit-elle à piloter, la Volvo C30 T5 ambitionne un brin sur le pain béni, avec son étiquette de 36 995$. Imaginez : le démarrage sans clé n’est même pas compris, à ce prix-là…

Pour s’en sortir sous les 30 000$, il faut reluquer la version de base (à partir de 27 695$). La C30 prend alors la route avec un cinq cylindres (2,4litres) à aspiration naturelle de 168 chevaux.

Évidemment, cette motorisation, couplée à une boîte manuelle cinq rapports seulement, ne propose pas les accélérations pimentées de la T5. Ceci dit, si l’excitation n’est pas tout autant au rendez-vous, le coupé conserve néanmoins ses belles qualités routières, un peu comme s’il était une extension du conducteur.

Comme à la maison

Il conserve également ses atouts en termes d’habitacle. Fidèle à la tradition Volvo, il nous permet de monter à bord et de s’y sentir tout de suite à l’aise, comme si on entrait chez soi. Rien de suranné, rien de surfait. Tout est logique et ergonomique, livré dans un style épuré et moderne, avec ici et là quelques touches sympathiques de luxe.

La cabine est bien éclairée par de grandes baies vitrées, l’insonorisation est dans la bonne moyenne et les places avant sont très confortables (ah, les sièges Volvo…). On aurait pu penser que les places arrière allaient exiger des compromis, côté dégagement. Mais non : parce qu’elles ne sont que deux, elles laissent toute la place requise – et individuelle, s’il vous plaît – à ses occupants.

Deux reproches, cependant : les commandes pour la climatisation sont placées trop bas à la console flottante high-tech et demandent un temps d’apprivoisement, en plus d’obliger les yeux à quitter la route. Et les deux longues portières ont la fâcheuse manie de se refermer sur les mollets ou les épaules. Ouch!

Avant de vous commettre pour les sièges de cuir, prenez un temps pour faire l’expérience des sièges de base. Leur tissu T-Tec est plaisant, résistant et respire beaucoup mieux par une chaude journée d’été.

Déjà, un passage mi-générationnel

À son lancement il y a quatre ans, la C30 pêchait par excès d’options. Par exemple, l’ajustement électrique des sièges était optionnel, même pour la T5! Au fil des années – et peut-être parce qu’on n’en voit décidément pas beaucoup sur nos routes, des C30 – la voiture a gagné en équipement. Ainsi, les sièges chauffants sont devenus de série, de même que les commandes audio au volant. C’est une bien bonne chose.

Ne reste plus qu’à espérer que le dispositif de sécurité Blis, qui avertit d’une intrusion dans les angles morts, devienne lui aussi de série lors du passage mi-générationnel prévu pour le milieu de l’année prochaine.

D’ailleurs, surveillez cette C30 2011 : Volvo lui promet une nouvelle calandre « plus expressive », moins de panneaux noirs à l’arrière et une suspension sport aux ressorts 30% plus fermes (!) pour la version R-Design. Yé!


FICHE TECHNIQUE : Volvo C30

Version à l’essai : 2,4L et T5

Prix : à partir de 27 695$ (T5 : 36 995$)

Transport et préparation : 1715$

Options : transmission automatique (1500$), groupe techno (1900$ à 3000$), revêtement de cuir (1500$), changeur six disques (600$), groupe R-Design (3700$ à 4500$)

Moteur 1 : cinq cylindres, 2,4 litres

Puissance/couple : 168 ch / 170 lbs-pi

Transmission : manuelle à 5 vitesses, automatique à 5 rapports

Consommation annoncée (ville/route, litres aux 100km) : 10,3/7,0 (man) – 10,6/7,1 (auto)

Moteur 2 : cinq cylindres turbo, 2,5 litres

Puissance/couple : 227 ch / 236 lbs-pi

Transmission : manuelle à 6 vitesses, automatique à 5 rapports

Consommation annoncée (ville/route, litres aux 100km) : 10,2/6,8 (man) – 10,2/6,8 (auto)

Garantie de base : 4 ans / 80 000km

Garantie du groupe motopropulseur : 4 ans / 80 000km

 

POUR

T5 grisante

Places arrière confortables

Souple, maniable, agile… le coup de foudre, quoi!

Sécurité de série complète

CONTRE

Suspension qui travaille beaucoup et pas toujours silencieusement

Version T5 à partir de 36 995$...

Portières qui se referment sur les mollets

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