3e génération de l'hybride Toyota: Miraculeuse Prius!
mardi, 14 avril 2009
Napa Valley, Californie – Satoshi Ogiso, ingénieur en chef de la nouvelle Toyota Prius, nous avait lancé un défi : battre les 3,3L/100km de carburant qu’il a consommés lors d’un trajet mi-autoroute/mi-urbain de 55 kilomètres. Vrai, il nous a fallu presque une heure et demie pour parcourir ledit trajet, semant allègrement l’impatience chez les autres automobilistes à qui nous imposions notre lenteur. Mais nous avons réussi. Notre moyenne : 2,9L/100km. Honnêtement, même le père de la nouvelle Prius avait peine à y croire…
Interieur
(12/20)
Technologie
(16/20)
Mécanique
(13/20)
Comportement
(13/20)
Conclusion
(14/20)

Fiche technique

MarqueToyota
ModelPrius
Année2010
MoteurQuatre cylindres (1,8L) et électrique
TransmissionCVT

Alors que la majorité des constructeurs automobiles n’ont même pas un véhicule hybride à proposer au marché, Toyota vient de lancer… la 3e génération de sa Prius. Comme dans un, deux, trois.

Imaginez : en à peine une décennie de propulsion hybride, la Prius a eu le temps de se transformer de phénomène sur quatre roues à quelque chose de presque courant. L’étape est d’autant significative pour l’hybride qu’elle profite de ce passage générationnel pour s’améliorer et faire monter à bord encore plus de gadgets futuristes.

Voilà pourquoi au lieu de tenter l’impossible et de résumer la chose en une seule page, nous étirerons le plaisir sur… trois chroniques. Un, deux, trois. Et parce que les festivités de Pâques viennent tout juste de se terminer, nous débuterons avec… les miracles.

Plus puissante, mais moins gourmande

Bon, miracles, c’est un peu fort et surtout, c’est dénigrer le travail que 2000 ingénieurs ont investi dans cette nouvelle génération de Prius. Deux mille ingénieurs, soit dit en passant, ce n’est pas rien : pour une voiture conventionnelle, il en faut trois fois moins.

Reste que c’est un tour de force que d’instaurer davantage de puissance dans une hybride (+22%, à 134 chevaux maintenant), tout en en diminuant la consommation d’essence (de 4,1L à 3,8L/100km).

L’enjeu était de parvenir à de tels résultats… tout en contrôlant les coûts de production. Et oui, pour ceux que ça intéresse, Toyota fait désormais des profits avec la Prius – ce qui n’était évidemment pas le cas avec la première génération.

Afin de réduire encore plus la consommation de celle qui se targue d’être la voiture de série la moins gourmande du marché, pas de solution-miracle : chaque aspect de l’équation a dû être pensé et repensé, nous a dit le chef Ogiso.

Malgré tous les dispositifs qui montent nouvellement à bord, la Prius 2010 n’a vu son poids augmenter que de 45 kg, merci entre autres à un capot et à un hayon d’aluminium. À 1380kg de poids total, c’est à mi-chemin entre une compacte et une intermédiaire.

La réduction de la consommation s’obtient également par l’aérodynamisme. Toyota soutient que la nouvelle Prius a passé plus de temps dans la soufflerie que n’importe quel autre de ses véhicules.

Ainsi, les lignes de carrosserie ont été réaménagées pour mieux laisser filer le flux d’air – d’où ces arrêtes tranchantes latérales qui donnent un heureux caractère à la silhouette triangulaire. Et le sommet du toit a été reculé de 99mm, ce qui octroie plus d’espace aux têtes à l’arrière.

Résultat de ces efforts : le coefficient de traînée a été réduit de 0,26 à 0,25cx, ce qui fait de la Prius l’une des voitures les plus aérodynamiques du monde.

20% mieux en hiver

Surtout, le groupe motopropulseur a été révisé. Parce que la cylindrée passe de 1,5L à 1,8L, le moteur quatre cylindres à essence tourne à plus bas régime à vitesse de croisière – qui tourne moins vite, consomme moins.

Aussi, avec un moteur électrique plus petit et moins lourd, mais 17% plus puissant (à 60 watts), la Prius accepte de rouler plus souvent et plus longtemps en mode électrique, sans apport du moteur à essence.

On avait reproché au système hybride de mettre un moment avant de se réchauffer, en territoires nordiques. Grâce à un nouveau dispositif de récupération de la chaleur testé à Timmins en Ontario, l’assistance du moteur électrique survient plus désormais rapidement. « Le rendement par temps froid est amélioré de 20% », soutient M. Ogiso.

Bon, assez pour les miracles « Prius », gardons-nous en pour la semaine prochaine, où nous ferons le tour de toutes ces nouvelles percées technologiques qui montent à bord.

Pensez panneaux solaires, stationnement automatique et plastiques « bio »…

Dix ans de Prius

  • 1993 : Toyota confie à un petit groupe d’ingénieurs la conception d’une première voiture hybride.
  • 1997 : La première Prius est lancée au Japon – il s’agit de la première voiture hybride fabriquée en série au monde
  • 2000 : Arrivée de la première Prius au Canada. La compacte quatre portes consomme  en moyenne 4,6L/100km.
  • 2003 : Lancement de la 2e génération de la Prius. L’hybride devient une intermédiaire cinq portes qui consomme 12% moins (4,1L/100km).
  • 2009 : Arrivée (en juin prochain) de la 3e génération de la Prius. On nous promet du 3,8L/100km, soit une diminution de 21% par rapport à la première Prius.

Dix ans et 1,7 million de Prius plus tard

Depuis son lancement mondial il y a une décennie, la Prius a trouvé 1,7 million de preneurs, dont 14 000 au Canada.

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