Mitsubishi Lancer Sportback: intéressante compacte
lundi, 11 mai 2009
Miami, Floride – Mitsubishi avait promis une Lancer à hayon, la voici. Mais attention: la très pratique compacte Lancer Sportback ne se décline qu’en GTS et Ralliart. C'est-à-dire en versions les mieux équipées, donc à partir respectivement de 23 500$ et… 33 500$.

Fiche technique

MarqueMitsubishi
ModelLancer Sportback
Année2009
Moteur4 cyl. (2,4L), 4 cyl. Turbo (2,0L)
TransmissionManuelle 5 vitesses, CVT

Une chose est sûre, côté look, c’est réussi : la Lancer se dote d’un hayon pointu à l’européenne, tout en conservant la calandre « nez de requin » qui lui donne cet air menaçant qu’on aime bien. Notre passage a suscité un « Nice car! » enthousiaste de la part d’un gamin – on est assurément très loin de la boîte carrée sur quatre roues qu’était la Sportback à sa dernière année (2006) sur le marché!

On est aussi très loin de l’habitacle cru et sans âme, de l’insonorisation moyenne et de la planche de bord trop simpliste de l’ancienne génération. Car heureusement, la Lancer Sportback 2009 reprend en tout point l’habitacle de l’actuelle Lancer berline – avec en prime un volant plus sport, des sièges Recaro et des pédales en aluminium pour la variante Ralliart. La qualité des matériaux et de leur assemblage est donc au rendez-vous, le style est moderne et les commandes sont ergonomiques.

La Sportback cinq portes, assemblée sur la plateforme de la performante Evo, conserve les mêmes belles qualités de conduite que sa consoeur quatre portes : une tenue de route solide et stimulante, une suspension plus sport que la norme, une direction précise des plus agréables à manier et des boîtes de transmission parmi les plus intéressantes de la catégorie.

À ce chapitre, on retrouve une manuelle cinq vitesses qui se passe facilement et sportivement, de même qu’une CVT (à variation continue) qui a le bonheur d’offrir six rapports séquentiels – c’est d’ailleurs le choix le plus économique, côté consommation. La version Ralliart mise, quant à elle, sur une boîte à double embrayage qui assure de belles accélérations, sans perte de régime, avec passage des six rapports au volant, s’il vous plaît.

La totale, quoi.

Contrairement à la berline cependant, pas de « petit » moteur de 152 chevaux pour la Sportback. Pour elle en effet, que le quatre cylindres (2,4L) de 168 chevaux ou, en variante Ralliart, le moteur turbo 2,0L de l’Evo. Ce dernier développe ici quelque 237 chevaux bien nécessaires pour faire décoller aussi athlétiquement que souhaité celle qui pèse 200kg de plus que la GTS.

Une bonne partie de ce poids supplémentaire est attribuable, on s’en doute, à la traction intégrale – l’une des bonnes du marché, soit dit en passant. Si ce dispositif ne redistribue pas la puissance de gauche à droite comme pour l’Evo, elle conserve néanmoins ses trois modes : bitume, gravier et neige.

De telles motorisations plus puissantes que ne l’exige la catégorie font, évidemment, grimper le prix d’étiquette. De sorte qu’on flirte avec celui des berlines intermédiaires.

On peut se consoler avec une liste complète d’équipements : groupe électrique et rétroviseurs chauffants, climatisation automatique, sièges avant chauffants, roues de 18 pouces, sept coussins gonflables et, pour la Ralliart, phares au xénon et système de stabilité (dommage, très dommage que cette sécurité ne soit pas offerte sur la GTS, pas même en option).

Si la silhouette de la Sportback est plus longue de 15mm que celle de la berline, reste que les dimensions intérieures ne changent pas. Les passagers doivent donc se serrer un brin les genoux, à la banquette arrière.

Côté cargo, la voiture propose presque autant qu’un utilitaire compact. Mitsubishi a également conçu un plancher ajustable en hauteur (GTS seulement), question de faciliter la répartition du chargement.  C’est 435 litres d’espace qui s’offrent avec la banquette relevée, voire trois fois plus lorsque rabattue. À 1492 litres au total, c’est plus que la Toyota Matrix (6%), la Subaru Impreza (16%) et la Mazda3 Sport (19%), les trois concurrentes les plus directes.

Malgré son prix élevé, la Lancer Sportback est l’une des compactes intéressantes du marché, tant pour sa conduite, son niveau d’équipements, que sa garantie de 10 ans / 160 000km (groupe motopropulseur). En ce sens, elle emprunte allègrement le chemin tracé par sa consoeur quatre portes qui, depuis son arrivée sur le marché en 2007, a fait exploser les ventes de Mitsubishi au Canada.

 

Mitsubishi fait mieux que les autres

Dans le marché automobile canadien qui plonge de 21% depuis le début de l’année, Mitsubishi fait mieux que la plupart des autres constructeurs japonais. Il enregistre une hausse de 2%, alors que Nissan compose avec une chute de 13%, Mazda de 16%, Suzuki de 17%, Toyota de 19 % et Honda… de 31%.

                    

FICHE TECHNIQUE

Mitsubishi Lancer Sportback 2009

Compacte à hayon, cinq places

Versions : GTS, Ralliart

Moteur 1 : quatre cylindres 2,4L

Performances : 168 chevaux, 167 lbs-pi

Boîtes : manuelle cinq vitesses, CVT six rapports

Consommation ville/autoroute (L/100km) :

10,4 – 7,4 (manuelle)

9,9 – 7,4 (CVT)

Moteur 2 : quatre cylindres turbo 2,0L

Performances : 237 chevaux, 253 lbs-pi

Consommation (essence Super) :

12,2 – 8,0L/100km

Roues : 18 pouces

Sécurité : ABS de série, sept coussins gonflables

Cargo : 435L, 1492L banquette rabattue (GTS)

Copyright © 2015 Nadine Filion. Tous droits réservés.