Mercedes Classe R: entre confort et anesthétie
lundi, 29 novembre 2010
Cette fourgonnette/familiale se veut autre chose, mais elle n’y échappe pas. Et elle propose encore la conduite la plus anesthésiante chez Mercedes.

Fiche technique

MarqueMercedes
ModelClasse R
Année2011
MoteurV6 (3,5L), v6 Bluetec (3,0L)
TransmissionAutomatique 7 rapports

C’est un fait : la Mercedes Classe R ne trouve pas beaucoup de preneurs, du moins en Amérique du Nord. Et ce n’est pas sa plus récente évolution de mi-cycle qui va changer la donne.

Évolution, il faut le dire vite… Est-ce parce qu’on n’a pas vendu assez de Classe R (à peine 308 au Canada l’an dernier) que les modifications sont très timides?

Le plus grand changement est cette calandre qui reprend la signature visuelle du reste de la famille. Moins plongeante, la silhouette perd en insipidité ce qu’elle gagne en caractère – on peut dire merci à une ligne (optionnelle) de lumières DEL qui souligne agréablement l’ensemble.

Sans émotion, sans connexion

Sinon, rien de nouveau et ce n’est pas ce qui va aider la cause « R ». À qui la faute? D’abord, à ce design qui donne dans le style autobus. Elle a beau vouloir se distancer des fourgonnettes et des familiales, la Classe R ne recrée pas de nouveau segment.

Autre facteur d’insuccès : une conduite sans émotion. La manipulation est lourde et le véhicule si large qu’il faut y penser deux fois avant de s’insérer dans une ruelle. Néanmoins, si la Classe R n’est pas athlétique pour deux cents, reste que la balade est tout confo avec sa suspension aérienne qui flotte au-dessus du bitume. Rien pour « dés-anesthésier » l’expérience de conduite, mais au moins, le grand confort est au rendez-vous.

Quatre fois sur cinq : diesel

Pour notre continent, deux moteurs continuent d’être offerts : le V6 de 3,5 litres à essence (272 chevaux) et le V6 BlueTec de 3,0 litres diesel (211 chevaux). Sans surprise, c’est le diesel qui remporte la faveur canadienne, dans une proportion de quatre sur cinq ventes.

Et on comprend pourquoi en pilotant simultanément les deux motorisations. Avec ses 400 lbs-pi de couple, et malgré ses 105 kilos supplémentaires, la variante diesel a beau livrer des accélérations une demi-seconde moins rapides, elle le fait de façon pas mal plus profonde et plus engageante. Les reprises sont aussi dynamiques que pour le moteur à essence avec, en prime, une consommation pas mal plus frugale (une économie d’au moins 3 litres aux 100km).

Y’a de la place en masse…

Là où le Classe R gagne vraiment ses galons, c’est en termes d’habitacle. Le confort est indéniable, l’insonorisation excellente, les sièges hyper-enveloppants, les matériaux de grande classe et leur assemblage ne pourrait pas être plus au poil que ça.

Mieux vaut choisir les variantes six places, qui profitent de sièges capitaine en 2e rangée, beaucoup plus confos que la banquette (version sept passagers) sur laquelle le passager du centre ne pourra que pester.

On s’en doute, les places de 3e rangée sont restreintes à la tête, en raison de cette ligne de toit qui plonge. Assurément, l’espace cargo est monstre quand toutes les banquettes sont rabattues, mais à peine 314 litres s’offrent lorsque toutes les places sont occupées.

 

PLUS :

La traction intégrale est de série, ce qui se traduit par une rassurante tenue de route.

MOINS :

N’allez pas trop pousser la chance en virages serrés, parce que le véhicule fait alors sentir les limites de son long empattement.

 

FICHE TECHNIQUE :
Mercedes Classe R

Voiture familiale six ou sept passagers

Moteur 1 : V6 à essence de 3,5 litres, 272 chevaux

Moteur 2 : V6 Bluetec diesel de 3,0 litres, 211 chevaux

Boîte : automatique sept rapports

Traction : intégrale de série

Prix : à partir de 55 200$

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