C’est bien connu : tentez de créer un véhicule pour les femmes, et elles le bouderont. Mais allez-y de lignes masculines, de formes musclées, et voilà que ces dames s’excitent. Ici, le GLK s’inspire du design brut (voire brutal) de son grand frère le GL. Cette allure un peu trop marquée me fait tiquer de l’œil, mais une très peu scientifique enquête-maison révèle que je suis un cas d’exception. Ah bon.

Ceci dit, et même s’il n’y paraît guère, le GLK350 4Matic puise sa source, pour ses meilleurs atouts, à même la berline Classe C. À commencer par la plateforme d’assemblage et la traction intégrale 4Matic de seconde génération. Cette dernière distribue de façon permanente 45% du couple aux roues avant. Elle promet néanmoins de se montrer peu gourmande, merci à un dispositif deux fois plus léger qu’auparavant et à une guerre qu’on a livrée à la friction interne.

On pourrait s’étirer longuement sur l’ergonomie de la cabine, le confort des sièges, la qualité des matériaux et de l’insonorisation, mais ce serait répéter mot pour mot ce que nous avons dit de la Classe C. En effet, l’habitacle du GLK est une presque copie conforme de celui de la berline… y compris, malheureusement, ce fâcheux régulateur de vitesse dont le levier, mal positionné à la colonne de direction, se confond trop souvent avec celui des clignotants.

C’est à son bon vieux V6 de 3,5L auquel Mercedes fait appel pour propulser son nouveau « petit » utilitaire. Ce moteur, on l’aime partout où il passe, pour sa souplesse et sa flexibilité. Le 0-100km/h s’effectue ici en 6,7 secondes, dans des accélérations linéaires qui ne nous donnent pourtant pas l’impression de voyager aussi vite.

Sur l’Autobahn allemande, le mode manuel de la boîte à sept rapports a dû être utilisé à plusieurs reprises, de façon à seconder les reprises d’un plus grand dynamisme. Voilà qui me fait dire que sept rapports, c’est bien beau et ça réduit forcément la consommation en carburant, mais il y a peut-être un rapport de trop… Aussi, cette boîte propose le passage au volant en Europe, pour une manœuvre beaucoup plus intuitive qu’avec le levier, mais ces « paddle shifts » ne traversent pas encore l’Atlantique. Un jour, peut-être…

Autre élément qui ne vient pas jusqu’à nous : le groupe d’options « off-road », qui ajoute pourtant une meilleure traction et le contrôle de descente. Dommage, parce que dans la forêt allemande, le GLK équipé d’un tel ensemble et que nous avons malmené, nous a sérieusement étonné par ses habiletés.

Là où le GLK s’attire les plus beaux éloges, c’est indéniablement au chapitre de sa tenue de route, rehaussée par une des suspensions les plus intéressantes du marché. Surnommée « agility control », cette suspension intègre un amortisseur secondaire à celui principal, dispositif qui prend en charge les petites aspérités de manière discrète, voire insoupçonnée. Conséquence : on ne ressent que les bons côtés de la route, pas les mauvais et ce, qu’importe la situation. Un gros bravo pour cette technologie.

Complétez d’un freinage très franc et d’une direction toute légère à basse vitesse, mais qui se resserre au gré des accélérations, et vous vous retrouvez au volant d’un véhicule, ma foi, fort agréable à piloter – bien plus que certains autres modèles Mercedes, me souffle une petite voix intérieure.

Le GLK350 4Matic nous est arrivé au début de l’année, avec un prix d’étiquette à partir de 41 800$ – et croyez-le ou non, les sièges chauffants, de même que la climatisation automatique bi-zone sont de série, pour ce montant.

À surveiller d’ici un peu plus d’un an : l’arrivée du GLK en version turbodiesel. La rumeur veut qu’il s’agisse du nouveau moteur Mercedes quatre cylindres de 2,2 litres, évidemment apprêté à la sauce BlueTec.

FICHE TECHNIQUE

Mercedes GLK350 4Matic 2010

Utilitaire compact, cinq passagers

Moteur : V6 de 3,5L

Performances : 268 chevaux, 258 lbs-pi

0-100km/h : 6,7 secondes

Boîte : séquentielle sept rapports

Transmission : traction intégrale permanente

Roues : 19 pouces

Garde au sol : 201 mm

Cargo : 660 litres (1549 litres une fois la banquette rabattue)

Construction : Brême, Allemagne

Chez les concessionnaires : depuis le début janvier 2009

Prix : à partir de 41 800$

Concurrence : Acura RDX, Audi Q5, BMW X3, Land Rover LR2

POUR

Habitacle spacieux pour un utilitaire compact

Un bonheur de suspension

Excellente tenue de route

Un 4Matic peu gourmand, promet-on

De série : sièges chauffants de série et climatisation automatique bi-zone

CONTRE

Vous l’aimez, vous, ce style extérieur?

Encore et toujours ce levier du régulateur de vitesse mal positionné

Pas de groupe « off-road » et de commandes de transmission au volant pour nous – dommage!