Lexus HS250h: la moins hybride des hybrides
lundi, 16 novembre 2009
Winnipeg, Manitoba – Comme la Toyota Prius, la nouvelle Lexus HS250h est exclusivement hybride. Mais là où l’étoile verte de Toyota brille par son style distinctif et ses technologies d’avant-garde, la Lexus HS fait tout le contraire : style conventionnel, conduite classique, grand luxe intérieur propre à la marque. Bref, il s’agit sans doute là de l’hybride… la moins hybride du marché.

Fiche technique

MarqueLexus
ModelHS250H
Année2010
Moteur4 cylindres (2,4L) et électrique
TransmissionCVT

En effet, pas de gizmos du futur pour la HS250h. Les panneaux solaires, le stationnement automatisé et l’affichage élaboré, ça demeure l’apanage de la Prius. Aussi, la berline de Lexus mise sur le grand confort. Les sièges de cuir sont hyper-confortables et la planche de bord en angle vient envelopper les occupants de belle façon. La cabine est spacieuse, les matériaux sont haut de gamme et l’insonorisation est telle que l’on se sent à bord d’un cocon, coupé du reste du monde.

Seul sacrifice « hybride » à assumer : le coffre ne dispose que de 343 litres (nez à nez avec la Toyota Corolla) et, présence de batteries oblige, la banquette ne se rabat pas.

La conduite est également tout ce qui a de plus traditionnel – trop, même. On ne sent jamais la transition entre le moteur à essence et celui électrique. C’est tout juste si un petit affichage nous indique quel moteur fait quoi avec, pour conséquence, qu’on oublie vite que l’on conduit un véhicule hybride.

Même qu’à un certain moment, on oublie que l’on conduit tout court… En effet, la direction électrique a bien peu d’âme, le freinage est spongieux et on dirait que la suspension a avalé un « smoothie ». À ce sujet, un conseil : privilégiez la version Premium Sport, qui propose une suspension plus ferme et nettement plus communicatrice (vous aurez alors droit en prime aux sièges chauffants). Notez que la HS est assemblée non pas sur la plateforme de la Prius, mais sur celle qui accueille la berline européenne Toyota Avensis.

Sous le capot, on retrouve évidemment deux motorisations : celle électrique, de même que le tout premier moteur quatre cylindres à équiper une Lexus (le 2,4 litres de la Camry). La puissance cumulée de 187 chevaux, livrée par une boîte à variation continue (CVT), paraît modeste mais dans les faits, elle est linéaire et laisse supposer qu’elle est nettement supérieure.

Certes, on pourrait critiquer le fait que la transmission CVT n’offre pas le passage manuel des vitesses. Mais reprenons alors ce qui a été dit plus haut : à bord de la HS250h, on oublie que l’on conduit. À quoi servirait donc un mode manuel, voire des palettes au volant? À rien.

Si la Prius requiert une lecture intensive de son manuel du propriétaire avant d’en faire bon usage, la HS250h se laisse au contraire piloter comme n’importe quelle autre voiture. On embarque, on s’y sent chez soi et ça roule, merci bonsoir.

D’ailleurs, m’est avis que si les conducteurs de Prius cherchent constamment à battre la cote combinée promise de 3,8L/100km, ceux qui se glissent au volant de la HS250h n’en auront que dalle, de battre les 5,7L/100km annoncés pour leur Lexus. Personnellement, je ne me suis jamais autant peu souciée de ma consommation en carburant lors d’un essai hybride. Et d’ailleurs, pourquoi s’en faire quand de toute façon, la HS250h est moitié moins gloutonne que les autres berlines traditionnelles de même catégorie ?

Mine de rien, avec sa HS250h, Lexus peut maintenant se vanter d’offrir une version hybride dans tous ses segments. La HS, qui vient s’insérer entre la petite IS et l’intermédiaire ES, exige moins de 40 000$ en prix de départ, ce qui lui permet de se positionner en entrée de gamme de luxe, sans pour autant exiger de compromis, côté équipements. Le revêtement de cuir et le toit ouvrant sont de série, de même que la climatisation bi-zone, le démarrage sans clé et la radio satellite.

Reste qu’en misant sur le conventionnel et sur un style élégant mais combien passe-partout, la nouvelle hybride de Lexus se destine à une clientèle sobre. Elle tiendra sans doute à distance ceux qui recherchent plus de sensations au niveau de la conduite ou encore des technologies uniques.

Autrement dit… la Lexus HS250h n’a pas été créée pour les journalistes automobiles!

La Lexus HS250h est le seul véhicule de luxe exclusivement hybride au monde. Il s’ajoute à trois autres modèles hybrides chez Lexus (GS, LS et RX) et trois autres chez Toyota (Prius, Camry et Highlander). Voilà qui fait du constructeur nippon celui qui propose actuellement le plus grand nombre de modèles hybrides sur le marché.

 

POUR

Grand confort intérieur, excellente insonorisation

Utilisation massive de plastiques écologiques

Du point A au point B sans se faire suer

Hybride facile à apprivoiser

Pas de concurrence hybride

Consommation combinée de 5,7L/100km

 

CONTRE

Conduite neutre, déconnectée

La banquette arrière ne se rabat pas

Coffre arrière de dimensions réduites

 

 

FICHE TECHNIQUE :
Lexus HS250h 2010

Berline hybrides quatre portes, cinq places

Moteurs : quatre cylindres de 2,4 litres et moteur électrique

Performances : 187 chevaux, 139 lbs-pi

Boîte : CVT (sans mode manuel)

Traction : avant

Direction : électrique

Sécurité de série : freins ABS, dix (!) coussins gonflables, système de stabilité

Pneus : 17 ou 18 pouces

Coffre : 343 litres

Réservoir : 55 litres

Consommation (L/100km) :

5,6 (ville) – 5,9 (autoroute) – 5,7 (combinée)

Coefficient de traînée : 0,27cx (l’un des plus bas de l’industrie)

Prix : à partir de 39 900$

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